2017-04-15 : Traversée Trou du Glaz-Grotte Chevalier
Année | 2017 |
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Date | 15/04/2017 |
Massif | Chartreuse |
Département | Isère |
Nombre de Victimes | 1 |
Durée | 12-24h |
Nombre de Sauveteurs | 41 |
Sommaire
- 1 Le contexte
- 2 Sauveteurs engagés
- 3 Les suites
- 4 Débriefing technique
- 4.1 L’alerte
- 4.2 La gestion des équipes
- 4.3 L'hélicoptère
- 4.4 Le contact avec la victime
- 4.5 Les galeries étroites
- 4.6 L’évacuation sur corde
- 4.7 Le brancardage dans la grande galerie
- 4.8 La trémie et la zone d'entrée
- 4.9 La descente du brancard sur le sentier
- 4.10 La gestion au PC
- 4.11 La prise en charge des proches
- 4.12 Les transmissions
- 5 Débriefing émotionnel
Le contexte
Le groupe est composé d'une femme, Nathalie N. et de quatre hommes : Julien R., David M., Philippe M. et Slim A.. Ce dernier a déjà fait l'objet de 2 interventions dans le réseau de la Dent de Crolles, en 2013 et 2014. Philippe M., lui, faisait aussi partie des personnes recherchées en 2013 et a passé une alerte pour un retard resté sans suite durant l’hiver précédent. Quatre membres du groupe portent un baudrier d'escalade. Seul Julien R. est correctement équipé avec du matériel de spéléologie. Ce matériel lui a été prêté par son beau-frère, spéléologue, diplômé d’État et par ailleurs CTDSA.
Selon Julien R., le parcours initialement prévu par le groupe est la traversée Trou du Glaz – grotte Annette, la traversée la plus facile du réseau de la Dent de Crolles. C'est ce qu'il écrit dans un SMS envoyé à son beau-frère le 13 avril au matin. Le groupe effectue finalement la traversée Trou du Glaz-grotte Chevalier, comportant des puits de plus grande hauteur et demandant plus d'endurance. La victime en informe son beau-frère le 15 avril, vers 7h30. Le groupe s'engage dans la cavité vers 10h00. Il progresse normalement. Philippe M. constate que Julien commet par 2 fois une erreur lors du placement de la corde dans son descendeur. Il lui fait corriger immédiatement.
Julien commence la descente du puits de l'Oubliette, avant dernière verticale de cette course, quand il chute. Il est alors 16h20. Trois personnes sont encore au sommet du puits. Elles descendent alors. Tous sont très choqués. Deux membres du groupe, Philippe M. et David M. quittent les lieux de l'accident à 16h35. Ils sortent donner l'alerte et se tiennent à la disposition des sauveteurs. Ils joignent le CTA-CODIS depuis le chemin qui conduit à la grotte Chevalier à l'aide d'un téléphone portable. Il est alors 17h25.
Thierry LARRIBE est joint par téléphone à 17h29 par le CODIS 38. La conférence avec le requérant est mise en place immédiatement. Un représentant de la CRS Alpes rejoint la conférence. Il apparaît que :
- Un membre du groupe a fait une chute importante évaluée entre 7 et 15 m, à 45 minutes de l'entrée de la grotte Chevalier ;
- Son état est très préoccupant : perte de connaissance et saignement à la tête ;
- Deux personnes sont restées avec lui.
Le CTDS demande le déclenchement du Plan de Secours Spéléologique par le Préfet. Il demande aussi la mise en alerte immédiate du SAMU qui rentre dans la conférence. Le transport aérien des premières équipes est demandé. Les sapeurs-pompiers et CRS mobilisent leurs moyens de secours spéléologiques. Il est convenu d'envoyer sur place les premiers sauveteurs dès qu'ils sont prêts. En parallèle, à 17h36, France ROCOURT en lien avec le SAMU, constitue un binôme spéléologue (médecin et infirmier). Leur délai d'acheminement au CHU est estimé à 40 minutes. Il est décidé de son engagement par la deuxième rotation.
Le poste de commandement est fixé au centre de secours de Saint-Hilaire-du-Touvet. Ce dernier est doté d'une DZ. L'urgence est d'envoyer rapidement des sauveteurs afin de sécuriser l'accès à la grotte et le parcours sous terre. Ils doivent également aller au contact de la victime le plus rapidement possible. L'équipe médicale doit suivre au plus vite. La mise sous respirateur de la victime est envisagée. Trois passages étroits empêchant la progression de la civière avec un blessé médicalisé, doivent être élargis. L'utilisation de petites charges est nécessaire pour cela. L'éboulis d'entrée doit être stabilisé pour parer au risque de chute de pierres sur la victime ou les sauveteurs. À cet effet, l'utilisation de mousse polyuréthane est envisagée.
Pour tirer les enseignements des précédentes opérations sur la Dent de Crolles, il est convenu que si l'engagement des 3 premières équipes s'effectue directement du bassin grenoblois pour favoriser la rapidité d'intervention, toutes les autres équipes doivent partir du PC. Toutes les équipes engagées sous terre ont été acheminées par un appareil de la Sécurité Civile. Les sauveteurs ont tout d’abord été treuillés vers l'entrée de la cavité. Les suivants sont déposés au pilier sud de la Dent de Crolles pour faciliter les manœuvres de l'hélicoptère. Une main courante est posée pour sécuriser la progression de ces sauveteurs au pied des falaises.
Les deux premières équipes engagées sont composées de CRS et de sapeurs-pompiers du GRIMP 38. Elles entrent dans la cavité à partir de 18h44. Ces effectifs ont pour mission d'aller au contact de la victime et de sécuriser la remontée du Puits de la Toussaint et la main courante qui suit. Ils sont au contact de la victime vers 19h30. Ils constatent l'état de mort apparente. L'équipe médicale est déposée à proximité de l'entrée vers 19h00, elle prépare son matériel et s'engage sous terre à 19h20.
Trois rotations ont alors lieu depuis le PC. Elles permettent le transport des effectifs de la CRS, du PGHM et du GSGN, de l'ADRASEC 38 ainsi que de la 3SI. Un membre des USEM sécurise l'arrivée au sol des spéléologues de la 3SI. Les 32 sauveteurs ainsi acheminés sur place ont trois types de missions. Premièrement, ils doivent assurer la liaison avec le PC. Ensuite, une partie des personnes engagées reste dans le secteur de l'entrée pour aménager l’éboulis et le sécuriser. Enfin, les autres ont pour mission de poser les équipements nécessaires à l'évacuation sur corde du brancard. Ils se répartissent en 5 ateliers et un CTDSA organise sur place les équipes.
Sur proposition d'un sauveteur de la CRS Alpes et après validation du CODIS, le poste de commandement est installé au centre de secours de Saint-Hilaire-du-Touvet. Ce centre dispose d'une DZ ce qui a permis d'organiser les rotations plus facilement. L'ADRASEC 38 a mis en place une liaison entre le PC et l'entrée de la cavité. Il s'agit de la seule liaison radio qui a fonctionné. Le réseau téléphonique mobile a permis aussi de très bonnes liaisons avec l'entrée de la cavité.
Des messages contradictoires sur l'état de la victime parvenant au PC, il est décidé d'attendre l'avis du médecin. Le décès est constaté par ce dernier vers 20h15. À son retour à l'entrée de la cavité, à 21h00, il en informe le SAMU.
L'évacuation a débuté vers 23h00 pour s'achever à 1h05. Le brancard a donc mis un peu plus de 2 heures pour effectuer le parcours. Les passages les plus délicats ont pu être franchi sans les élargissements préalable prévus initialement pour un blessé sous respirateur. Le gros travail d'aménagement réalisé dans la zone d'entrée n'a pas nécessité l'usage de mousse de calage tel que prévu initialement. Les sauveteurs ont pris le temps de dégager les blocs les plus dangereux et de stabiliser les autres.
L'hélicoptère ne pouvant venir chercher le corps de nuit, il a été décidé de le poser sur le sentier, conditionné dans un brancard montagne et sous la garde de 2 sauveteurs CRS. Au matin du 16 avril, l'hélicoptère a pu le récupérer, ainsi que tout le matériel de secours restant sur place. Le corps a été déposé à la CRS. Le retour a été facilité par le retrait de blocs de béton qui empêchaient la circulation des véhicules tout terrain du SDIS et de la CRS sur le chemin d'accès au sentier menant à la cavité. Cette opération a été menée par les services municipaux de Saint-Hilaire-du-Touvet. Les sauveteurs ont donc pu rejoindre le PC après seulement 40 minutes de marche.
À 3h40, l'ensemble des sauveteurs a quitté le site.
Sauveteurs engagés
Sont intervenus sur cette opération :
3SI | |||
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sous terre | |||
Cédric CLARY | Dany BETZ | Pascal GUINARD | Serge LOAEC |
Lionel REVIL | Henri BOURGUIGNON | Giuseppe GIARDINA | Alain MAURICE |
Jean-Philippe ROUX | Gilles BARTHELEMY | Pierre-Yves BELETTE | |
Jonathan MERCIER | Simon MINAUD | Valériane MONRAY | Jérémie QUERTIER |
en surface | |||
Thierry LARRIBE | Chloé NOEL | France ROCOURT | |
en préfecture | |||
François DE FELIX |
SAMU38 | |
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Pierre-André FIXOT | Guillaume SECHAUD |
CRS ALPES | ||
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sous terre | ||
Damien ASTOUL | Damien FILLON | Nicolas REVELLO |
Laurent SOULIER | Benjamin VALLA | |
en surface | ||
Lionel CHATAIN |
GRIMP | ||
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Steve BUTARELLO | Christophe BUCCI | Thierry DELOCHE |
Guillaume GASQUET | Pierrick GERVAIS | Bertrand PETIT |
ADRASEC38 | ||
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Jean-Paul CANDE | Richard HAUTON | Alain PERDOUX |
PGHM | ||
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sous terre | ||
Lionel BOUCHET | Laurent CHARBONNEL | Pierrick CORDIER |
Alex MEYER | ||
en surface | ||
Patrick POIROT |
Les suites
Des articles de presses dénoncent l'imprudence des organisateurs de la sortie. La justice quant à elle ne poursuit pas.
Le 27 avril, soit 11 jours après l'intervention, un débriefing est proposé aux sauveteurs car le secours de la grotte Chevalier restera une opération marquante pour la communauté des sauveteurs spéléologues du département et ce à plusieurs titres. Tout d'abord, par la proximité indirecte avec la victime. Julien R. est le frère d’Émilie et donc le beau-frère de Tristan G., connu de tous, ensuite par le décès de la victime, enfin, par la personnalité de deux impliqués. À cette somme de facteurs liés à l’événement, s'ajoutent des facteurs personnels pour de nombreux sauveteurs. Certains ont connu là leur premier engagement, leur premier vol en hélicoptère, leur première urgence médicale, mais aussi leur premier mort.
Le besoin de reparler de tout cela est apparu dès la phase de retour des sauveteurs. C'est devenu une évidence dès les premiers contacts post-opération. Un questionnaire a donc été envoyé à chacun. Sur les 20 sauveteurs 3SI qui ont participé à l'opération, 11 ont répondu. 3 sauveteurs intervenant à d'autres titres ont répondu. Au vu des réponses, il a été décidé de tenir rapidement une réunion pour que les personnes puissent s'exprimer et faire part de leur ressenti. Elle s'est tenue le 27/04 à Grenoble.
La réunion a été organisé en 2 parties : débriefing technique et débriefing émotionnel.
Débriefing technique
L’alerte
L'indication de la gravité de l'état dans le SMS d'alerte est importante. Tristan indique avoir eu connaissance de renoncement de spéléos sur la communication de cette information. Cela a évité d'engager des sauveteurs qui auraient renoncé sur place. Cette situation aurait gêné le déroulement de l'opération en retardant l'engagement d'autres sauveteurs. Un sauveteur, par ailleurs sapeur-pompier volontaire, signale qu'il a été informé du démarrage d'une opération de secours par le CS de Saint-Hilaire-du-Touvet. Il lui a été précisé que ce n'est pas le circuit normal d'une mise en alerte.
La gestion des équipes
Certains expriment que, contrairement à ce qui est enseigné, les sauveteurs sont partis du PC sans savoir pour quelle mission et sans que leur équipe soit constituée. Certains se sont changés en urgence à peine arrivés pour monter dans l'hélicoptère, d'où le sentiment de désorientation. Le contexte particulier de l'opération leur a été rappelé. L'urgence initiale, les mauvaises conditions de vol ainsi que la nuit, ont obligé les CT à privilégier le transport en hélicoptère de tous plutôt que l'application du schéma habituel d'engagement : attribution d'une mission à chaque équipe, désignation du chef d'équipe et rédaction d'un ordre de mission. Dès que la capacité maximale de l'appareil était atteinte, les sauveteurs étaient engagés. La constitution des équipes et leur répartition dans la cavité ont été opérées par un CT à l'entrée de la cavité.
L’effectif nécessaire à l’opération a été fixé par les CT à une trentaine de sauveteurs. Il a été suffisant. À l'entrée de la cavité, le CT présent n'a pu gérer l'effectif comme il le souhaitait du fait de l'opposition des GRIMP qui ne voulaient pas se retrouver éparpillés dans des équipes différentes. Ce groupe de sauveteurs s'est alors retrouvé isolé des autres. Un point sera fait avec un responsable du GRIMP dès que possible. Les équipiers les moins expérimentés n'ont pas été engagés en profondeur.
L'hélicoptère
Le fait de ne pas avoir à monter à pied à la grotte a été apprécié de tous. Si le vol n'a pas forcément été bien vécu à cause du vent et de la nuit, l'embarquement et le débarquement se sont bien passés. Le fait d'avoir un CRS à l'embarquement et un gendarme à l'arrivée a favorisé le bon déroulement de ces opérations. Le pilote tient à souligner le professionnalisme des spéléos.
Le contact avec la victime
Seuls les CRS ont été en contact avec la victime avant sa mise sur le brancard. L'importance de la présence de sauveteurs professionnels pour conditionner le corps est soulignée. Le conditionnement dans un linceul a permis de masquer le visage et les mains durant l'évacuation. Il apparaît nécessaire de mettre une cagoule dans la dotation médicale pour bien masquer le visage en cas d'absence de linceul. Le seul spéléo en contact visuel avec la victime avant qu'elle ne soit emballée a été volontaire. L'importance du port du casque même pour un mort a été rappelée aux sauveteurs.
Les galeries étroites
Les passages étroits dans les galeries basses ont été délicats à négocier. La proximité avec le corps dans ces étroitures a été prégnante.
L’évacuation sur corde
Il s'agissait de faire descendre le brancard dans 2 puits. Sans qu'il ait posé de problème de sécurité, l'équipement installé par une équipe du GRIMP était situé trop bas. Cette situation aurait été très inconfortable pour un blessé mais était acceptable pour un mort. Le CT sur place n'a pas fait rectifier, mais a fait un point avec l'équipe.
Le brancardage dans la grande galerie
Une impression de frénésie ressort des différents témoignages. Certains ont été gênés par la rapidité du brancardage alors qu'il n'y avait pas d'urgence. Une partie de l'explication peut se trouver dans la volonté collective d'en finir au plus vite. S'il y a eu précipitation, il n'y a pas eu agitation. Le silence durant le brancardage a été impressionnant. Le CT sur place a eu de grandes difficultés à faire stopper la progression du brancard tellement le groupe a été rapide. Cette rapidité est due en partie à deux facteurs : le très bon travail de guidage des éclaireurs et la présence de bouts de cordes fixés en tête de civière.
La trémie et la zone d'entrée
Cette zone a été aménagée par une équipe dédiée. Un bloc imposant ne pouvant être sorti, il a été amarré à la paroi. Un gros travail de stabilisation de l'éboulis a été entrepris pour sécuriser la phase terminale de l'évacuation. 4 spéléologues ont géré la progression de la civière dans le passage étroit et délicat qui mène à l'entrée. Le reste de l'équipe de brancardage est restée en amont à l'abri des éboulements.
La descente du brancard sur le sentier
Cette manœuvre a été souhaitée par les sauveteurs en montagne qui voulaient profiter d'un effectif suffisant pour poser le brancard au pied des falaises, dans un endroit propice à l'hélitreuillage. Les spéléologues ont aidé lors de cette manœuvre.
La gestion au PC
Le PC a été installé dans les locaux du CS de Saint-Hilaire-du-Touvet. L'ensemble des sauveteurs tient à souligner les excellentes conditions d'accueil et la grande disponibilité des pompiers locaux.
La prise en charge des proches
La présence de la sœur de la victime dans les sauveteurs mis en alerte a été rapidement identifiée par les CT. Elle n'a pas eu accès au PC. Son compagnon, CTA, initialement prévu pour gérer le dispositif sous terre est finalement resté avec elle. Il informait chaque sauveteur arrivant de la situation. C'est lui qui a annoncé le décès à sa compagne. Le fait d'avoir gardé au PC une spéléo proche de la sœur et du beau frère de la victime a permis un soutien apprécié des intéressés.
Les transmissions
L'impossibilité de communiquer par poste Nicola sous terre a fortement gêné le suivi du secours du PC. La communication directe entre un SP GRIMP positionné à l'entrée et un SP au PC par téléphone n'a pas permis un partage de l'information. Le fait pour la secrétaire de surface d'exiger l'utilisation du haut-parleur par les SP lui a donné l'accès aux messages entrants. Il n'a pas été possible pour le PC d'obtenir du SP positionné à l'entrée, la liste nominative des sauveteurs engagés sous terre.
Débriefing émotionnel
L’urgence
Le fait de devoir se préparer rapidement, sans connaître son équipe, a fortement désorienté certains sauveteurs. Un temps de présentation du dispositif à l'entrée de la cavité par le CT dépêché sur place a été important.
La première fois
Pour 4 sauveteurs, il s'agissait de la première intervention en réel. Le CT présent dans la cavité les a positionnés sur des postes non stratégiques et peu techniques. Il est important pour les CT de savoir situer chacun dans son niveau technique, mais aussi dans son expérience.
L’ambiance
Tous souhaitent souligner la bonne ambiance entre les sauveteurs à la nuance près de l'attitude du GRIMP.
La proximité de la victime avec le milieu des spéléologues isérois
Le fait que la victime soit le frère et le beau-frère de sauveteurs connus de tous n'a pas eu d'impact sur le déroulement de l'opération. C'est plus par la suite que les spéléologues se sont sentis concernés par ce lien.
La mort et le transport du corps
L'annonce du décès aux équipes au moment de l'engagement est importante. Certains ont encore la possibilité de se désengager. Ce choix doit être respecté. Le fait de porter le corps n'a pas été anodin. Les gens ont été respectueux du corps, y compris dans les passages très délicats.
La colère
Tous trouvent la situation intolérable. La récidive de ces personnes était prévisible. Maintenant il y a un décès. La capacité de deux personnes déjà secourue à encadrer un groupe est remise en cause. Que peut-on faire pour empêcher que cela se reproduise ?
Faute de pouvoir interdire l'accès au réseau souterrain, il faut faire de la prévention. La vitrine offerte par un procès pourrait être l'occasion de faire passer un tel message.
Les suites judiciaires
Il semble qu'en l'état du dossier, les poursuites judiciaires ne sont pas envisagées. Une partie des spéléologues présents est très mécontente et ne comprend pas.
Aujourd'hui
Tous disent avoir retrouvé une vie normale et ne pas être gênés aujourd'hui par ce qu'ils ont vécu.