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Dans ces conditions, il paraît logique que le nombre d'accidents augmente.
== Les débuts du secours : 1950-1970 ==    
=== Des accidents en hausse et des secours complexes et engagés ===
=== D'une logique de club à une organisation fédérale ===
Une multitude de clubs de spéléologie existaient existait en 1963, quand la Société Spéléologique de France, créée en 1936 et héritière du Spéléo Club de France, s'unit au Centre National de Spéléologie pour lancer la Fédération Française de Spéléologie (FFS). Les 2 premières entités s'étaient rapprochées depuis quelques années et avaient étudié la possibilité de fusionner en 1961. C'est le 1er juin 1963, à Millau, qu'un congrès décide de la création de la FFS. Le premier bureau de cette toute nouvelle fédération est élu le 3 juin. En son sein figure le drômois Claude POMMIER, en tant que trésorier adjoint. Ce dernier fut un des piliers de la structuration du secours en Rhône-Alpes.
Au plan local, pour faire vivre cette fédération, sont créés des Comités Départementaux en charge de fédérer les clubs et des Comités Régionaux, relais de la structure nationale. Jusqu'à leur création effective, des délégués sont désignés par la Fédération en région et dans les départements. Le 9 janvier 1965, Michel LETRÔNE, délégué régional pour Rhône-Alpes, informe l'inspecteur en chef du service départemental « jeunesse et sports » de l'Isère que Fernand PETZL a été désigné représentant de la FFS auprès de son service. Il indique aussi que l'intéressé est « ''Conseiller Technique spéléo'' » du Préfet pour tous les sujets courant courants de cette discipline. On ne parle pas encore de Conseiller Technique en matière de secours.
Mais tous les clubs ne s'inscrivent pas dans une démarche fédérale, ce qui ne sera pas sans poser problème dans les discussions avec les autorités en matière de secours.
Le nombre d'opérations augmentant fortement au début des années 60, une réflexion est engagée par les spéléologues et relayée auprès des autorités par les représentants locaux de la FFS. Le drame du [[:1962-08-12 : Trou du Glaz|Trou du Glaz en 1962]], mais surtout de [[:1963-06-03 : Goule de Foussoubie|Foussoubie en 1963]], participent à cette prise de conscience et fait naître des interrogations dans les pouvoirs publics.
Le 20 décembre 1963, les représentants de la FFS écrivent à M. DOUARD, Chef du Service National de la Protection Civile à Paris, pour demander une réunion relative à la mise au point d'un dispositif spécifique au secours spéléologique. Elle a lieu le 11 avril 1964. Sont conviés des représentant de la Protection Civile, du Ministère de la Santé, du Ministère des Sports et de la FFS. Il est convenu que la Protection Civile fournisse du matériel de secours, que la FFS mette à disposition des sauveteurs et des cadres « ''conseiller conseillers spéléologiques'' ». Il est aussi prévu que le conseiller spéléologique et l'Inspecteur Départemental des Services d'Incendie et de Secours arrêtent le dispositif départemental qui s'intègre dans le plan ORSEC. La région Rhône-Alpes devient le pilote du nouveau dispositif.
Au niveau de Rhône-Alpes, les représentent de la Fédération dans ces discussions avec les autorités sont : Michel LETRÔNE (Rhône), Fernand PETZL (Isère), Claude POMMIER (Drôme). C'est le Préfet du Rhône qui organise les secours spéléologiques pour toute la région. Une première réunion est organisée le dimanche 24 mai à la Préfecture de Lyon (convocation du 9 mai adressée à Fernand PETZL). Participent à cette réunion les mêmes services que pour le 11 avril. La FFS est représentée par MARCHAND, Secrétaire Général, MUXART, Directeur de la Commission des Secours, le docteur CASTIN, chargé des questions médicales, Michel LETRÔNE, Délégué Régional, Fernand PETZL, Commissaire Technique Régional des Secours, BESACIER, Délégué Départemental pour le Rhône, GARCIAZ pour la Haute-Savoie, LAVIGNE pour l'Isère, POMMIER pour la Drôme, PONTILLE pour la Savoie, TREBUCHON pour l'Ardèche et VOLLET pour l'Ain.
L'un d'eux, daté du 5 octobre 1964, détaille l'organisation arrêtée pour les secours spéléologiques dans la région. La direction des opérations est confiée à 3 Conseillers Techniques Régionaux élus par les clubs et nommés par le Préfet du Rhône. Ils peuvent déléguer leur autorité à des délégués départementaux (2 ou 3 par départements). 3 zones à risque sont désignées. Elles sont couvertes par 3 centres de secours : Lyon (Rhône et Ain), Valence (Drôme et Ardèche) et Grenoble (Isère, Savoie et Haute-Savoie). L'alerte est traitée par la gendarmerie qui informe la Protection Civile à la Préfecture. Cette dernière alerte les CT régionaux. Les CTD réunissent une équipe de sauveteurs au point de stockage du matériel. Ils préparent aussi une seconde équipe qui se tient à disposition le cas échéant. Ils se rendent sur les lieux en faisant établir une liaison radio. Ils mènent à bien le sauvetage et peuvent demander des renforts extra-départementaux. Ils rendent compte à la Protection Civile et au CT régional. Ils rédigent un rapport en fin d'opération. Dans un courrier daté du 26 novembre, Michel LETRÔNE remercie le service de la Préfecture du Rhône qui accepte que M. SCHAFFRAN, CTR nommé par le Préfet, n'intervienne qu'en présence d'un CT de la FFS, seul habilité à mener les équipes de sauveteurs.
Dans un courrier adressé le15 le 15 février 1965 à M DOUART, Directeur Opérationnel de la Protection Civile à Paris, Fernand PETZL évoque la réunion organisée à la Préfecture du Rhône le 24 mai 1964 et relative à , au cours de laquelle a été abordée la prise en charge des frais d'intervention des bénévoles de la FFS lors des opérations de sauvetage. Les remboursements dus aux sauveteurs n'ont jamais été versés. Fernand PETZL fait aussi part des interrogations des spéléologues quant à la valeur des réquisitions verbales pour participer à des opérations de sauvetage. Il s'interroge enfin sur la couverture de ces sauveteurs en cas d'accident survenant en opération. Cette lettre fait suite à une réunion organisée à la Préfecture du Rhône le 21 décembre 1964, une conversation du 13 janvier 1965 et un courrier du 11 février.
Ne tenant pas compte des remarques des représentants de la FFS, le Préfet du Rhône signe le 1er plan de secours applicable à toute la région fin février 1965. Le 1er mars, les 3 représentants de la FFS l'interpellent par courrier. Leur désaccord porte sur l'importance de faire appel à ceux qui maîtrisent les techniques, plutôt qu'à ceux qui résident à côté du lieu du secours. Ils lui indiquent que les listes de sauveteurs annexées au plan sont obsolètes. Enfin et surtout, ils désapprouvent la nomination de Charles SCHAFFRAN en tant que Conseiller Technique, qui assure désormais le rôle de chef des opérations souterraines pour toutes les équipes de la région. Ce dernier est fonctionnaire du Ministère de la Jeunesse et des Sports et a participé à l'organisation du premier stage technique de spéléologie en septembre 1950. Il a aussi pris part activement au secours de Foussoubie en 1963, mais il n'est pas membre de la FFS. Ce dernier point est à nouveau évoqué par courrier le 13 mars.
Face à une organisation administrative régionale, il apparaît nécessaire aux responsables de la FFS de se structurer au niveau régional. Dans une lettre datée du 4 novembre 1965 et commençant par « ''Mon vieux Fernand'' », Michel LETRÔNE indique qu'au niveau régional PONTILLE, GARNIER (Drôme), POMMIER, sont d'accord pour créer le Spéléo Secours Rhône-Alpes et qu'il reste à consulter TREBUCHON, VOLLET et GARCIAZ. Fernand PETZL indique à la main au bas de la lettre que : « ''la PC (Protection Civile) étudie notre cas'' ». Mais cette initiative ne plaît pas à la FFS qui le fait savoir à Michel LETRÔNE par un courrier du 29 octobre 1965 signé de Géo MARCHAND. Michel LETRÔNE répond que le plan actuel, qui prévoit la nomination d'un CT non membre de la FFS et l'activation de la Préfecture de région, est inadapté. Il en veut pour preuve qu'en ne prenant pas l'attache de cette dernière lors de l'opération à la tanne aux Enfers, il a permis de gagner quelques heures. Il demande que le plan de secours en spéléologie soit calqué sur celui applicable en montagne.
Durant le mois de décembre 1965, les discussions avec la Préfecture de région permettent des avancées importantes : les spéléologues intervenant en secours pourront être requis par écrit, prétendre à des remboursements de frais. La procédure de renforts interdépartementaux est assouplie, nul besoin de passer systématiquement par la Préfecture de région. Les Conseillers Techniques feront désormais appel aux équipes qu'ils estiment les plus compétentes. Un numéro d'appel « ''SOS jour et nuit ((LYON 28.88.88)'' » est mis en place. Il est aussi convenu que chaque département ait son propre plan de secours. Enfin, les Conseiller Techniques Adjoints ne sont plus obligés d'opérer sous la tutelle de Charles SCHAFFRAN.
Dans la foulée, les statuts du Spéléo Secours Rhône-Alpes sont rédigés. Le siège de l'association est fixé à Grenoble, au siège du syndicat d'initiative. Le premier président est Fernand PETZL. De l'association en elle-même, nous n'avons que les statuts qui nous apprennent que les buts de cette structure sont de rassembler les clubs de spéléologie et les sauveteurs et les spéléo des départements de Rhône-Alpes. Elle se doit aussi de favoriser, coordonner, participer à l'organisation est aux manœuvres et exercices de secours spéléo, tenir à jour les listes d'appel et toute documentation nécessaire, aider les spéléologues victimes d'accidents ou leur famille, dans la mesure du possible. Nous ne connaissons ni les membres du bureau, ni la date de création. Des comptes-rendus d'intervention sont rédigés à l'entête du Spéléo-Secours Rhône-Alpes ([[:1966-05-01 : Grotte de la Courtouphle|Courtouphle]], tanne aux Enfers...).

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