Histoire de la 3SI - Chapitre 1

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Le chapitre 1 évoque les premiers accidents et sauvetages effectués en Isère pour lesquels une trace a été retrouvée dans la presse ou dans la littérature spéléologique de 1919 à 1948.

Le contexte

Si les explorations de la grotte de Darguilan en Lozère et de l'abîme de Bramabiau dans la Gard par Édouard-Alfred Martel et son équipe constituent l'acte de naissance de la spéléologie en France, la pratique de cette activité demeure, elle, confidentielle et réservée à une poignée de passionnés. Dans l'entre-deux guerre, l'activité spéléologique se structure autour de clubs appelés aussi « sociétés » à l'instar des sociétés scientifiques : Spéléo Club de France en 1930 qui deviendra la Société Spéléologique de France en 1936, Spéléo Club de Paris en 1936 au sein du Club Alpin Français. Ces clubs se structurent autours de personnalités de renom dont notamment : Guy de LAVAUR, Norbert CASTERET, Bernard GEZE, Robert de JOLY, André BOURGIN, Raymond GACHE, Félix TROMBE et Pierre CHEVALIER.

En 1939, un premier congrès national de spéléologie se tient à Mazamet dans l'Aude. Entre 1935 et 1939, de nombreuses explorations permettent de dépasser la profondeur de 100 m : Grotte de la Luire (-120), abîme de Heyle (-250), chorum Dupont Martin (-217), gouffre du Paradis (-204). En Isère, des descentes ont lieu au scialet Malaterre (-160), au scialet de la Combe de Fer (-217) et au Trou du Glaz.

Si des explorations ont lieu pendant le second conflit mondial, le service du travail obligatoire, les privations et la répression contre les groupes de maquisards en zone montagneuse ne sont pas propices au développement de la pratique. Néanmoins, en Isère, Pierre CHEVALIER et Fernand PETZL continuent leurs explorations dans la Dent de Crolles et effectuent la jonction entre le Trou du Glaz et le Guiers Mort en 1941.

Quelques faits marquants de cette période en Isère

1919 : Grotte de la Balme

Le 20 avril 1919, une barque avec 11 personnes à bord chavire dans le lac de la grotte de la Balme. 10 personnes trouvent la mort dans ce naufrage, certainement dû à une surcharge. Le pilote de la deuxième barque n'a pu secourir qu'une personne car la sienne, pleine de touristes, était déjà en surcharge !

Les corps sont remontés par MM. FELNY, Claude ALANDRIEU et Badin DALPHIN (pilote de la deuxième barque). Max THOMAS, le seul rescapé, témoigne le surlendemain dans le journal le Progrès de Lyon.

1935 : Trou du Glaz

1 blessé mentionné par Fernand PETZL dans ses archives, sans plus de détail.

1936 : Grotte de Gournier

Une barque chavire et plusieurs occupants meurent noyés.

1941 : Accident de Fernand PETZL dans la Dent de Crolles

Texte extrait d'Escalades souterraines, de Pierre CHEVALIER - Editions de Paris (1948) - Laffitte Reprints (1982)

« Le jour décisif est arrivé. Deux journées de repos après notre dure expédition au Guiers Mort et nous sommes prêts à repartir. L’équipe de fond sera constituée par Fernand, notre jeune camarade Dubost et moi. Exceptionnellement, parce que nous n’avons pas assez d’échelles, nous allons laisser en route une équipe de relais qui nous attendra au puits du Pendule : ma femme et François Guillemain se dévouent pour ce rôle ingrat.

À 9 heures et demi l’équipe pénètre dans le Glaz. Quatre heures plus tard, nous commençons à dérouler les échelles au puits du Pendule, puis nous descendons tous les trois ; par curiosité je chronomètre mon temps de descente : 4 minutes et demi pour les 60 mètres. Ça va, la forme est excellente ; s’il y a la moindre possibilité de passer, la liaison est certaine. Mes deux amis me rejoignent, les 60 mètres d’échelles nous sont descendus à bout de corde. Nous les roulons soigneusement et les mettons en sac pour le transport dans les méandres. -Allo ! en haut.

-Oui.

-Tout est prêt, nous allons partir.

-Dans combien de temps serez-vous de retour ?

-C’est impossible à savoir voyons.

-Mais encore ? Fixez-nous une heure pour revenir ici.

-Comptez sur huit heures d’absence au moins. Au revoir.

-Au revoir !

L’équipe de relais ne va pas en effet nous attendre en haut du puits, la plateforme étant par trop exiguë, ils retourneront dans la galerie principale du second étage, où sont restés vivres et vêtements chauds.

Contrairement à nos craintes, le parcours des méandres n’est pas trop dur malgré la charge : 70 mètres d’échelles, une cordelette de 30 mètres en cinq millimètres. Pour les manœuvres, une cagoule étanche, quelques vivres et le matériel de pitonnage, ce qui représente deux sacs chacun. À 16 heures, nous sommes au terminus précédent. Nous cherchons vainement aux abords immédiats une bonne fissure pour le piton d’amarrage des échelles ; il en existe une très convenable mais elle est trop éloignée du puits et il faudrait sacrifier 10 mètres d’échelle alors que nous n’en avons pas de reste. Tant pis, nous nous contenterons d’une fissure médiocre dans laquelle le piton s’enfonce mal ; le risque est gros, aussi nous essayons d’abord la solidité de l’ensemble par plusieurs tractions brutales sur l’échelle. Puis je descends, tandis que mes amis surveillent le piton ; rien ne bouge et nous voici tous les trois sans encombre au bas du puits (Puits Petzl : 18 mètres).

Quelques mètres plus loin commence un nouvel à-pic mais cette fois il est arrosé d’en haut : la douche est obligatoire et nous empêche de voir le fond. Endossant une cagoule étanche, je pars sous la cascade qui crépite bruyamment sur la toile raide et atteins le fond quinze mètres plus bas. Un instant de désespoir : je lâche quelques jurons énergiques ; allons-nous être arrêtés si près du Guiers une fois de plus ? Toujours sous la douche je réfléchis rapidement ; un premier indice me frappe : il n’y a pas de courant d’air ; une deuxième lueur : la fissure devrait être plus large qu’au-dessus puisqu’au méandre d’arrivée s’ajoute un affluent. Donc il y a un autre orifice quelque part. Cherchons, je remonte quelques mètres d’échelle, c’est bien cela : dans la paroi opposée s’ouvre une lucarne, il s’agit de la rejoindre. Je descends et m’aidant de l’échelle oblique, je tente d’escalader le mur de quatre mètres qui me sépare de la lucarne ; au troisième essai j’y parviens enfin, accueilli par un léger souffle un regard de l’autre côté, un cri, un caillou lancé me renseigne : c’est un nouveau gouffre de dimension importante.

Quelques instants plus tard, un va-et-vient est installé avec la cordelette ; les sacs passent, puis mes amis endossant chacun à leur tour l’unique cagoule, me rejoignent dans la lucarne ; nous sommes prêts à continuer la descente. Trente mètres d’échelles sont déroulés vers le fond et je pars, impatient, assuré par la cordelette ; fatigué par les manœuvres précédentes, je trouve la descente longue et pénible. Arrivé à quelques barreaux du bout de l’échelle, je suis encore à une distance du fond que j’estime à deux mètres, lorsque d’en haut on m’annonce que je suis à bout de corde. Que faire ? Quelle bêtise de ne pas avoir mis tout de suite toutes les échelles ! J’essaie vainement de penduler, je n’arrive qu’à me fatiguer encore plus. Une idée : faire un rappel sur la cordelette fixée à un barreau ; je me fais envoyer toute la corde, prépare le rappel, mais je n’arrive pas à égaliser les brins ; je suis épuisé, des crampes aux deux mains. Je n’ai plus qu’une seule ressource, contraire à tous les principes : sauter. J’essaie encore de descendre au moins jusqu'au dernier barreau, mais je n’ai plus de force et je lâche tout, tâchant au moins de viser un replat au-dessous de moi.

J’étais plus haut que je ne pensais, à quatre mètres du sol environ, et l’arrivée est brutale. Je suis tombé assis, un bras a heurté violemment le sol et est douloureux, mon pied gauche s’est empalé sur une lame d’érosion qui a traversé chaussure, chaussette et a pénétré dans la chair. Je suis sur un plan incliné, à moins d’un mètre d’un nouveau puits de vingt mètres que j’ai évité de justesse ; rien de cassé c’est le principal mais on ne m’y reprendra plus. J’envisage la remontée avec beaucoup d’inquiétude, mais pour le moment, il n’est question que de descendre. Manœuvres. Nous n’avons pas assez d’échelles, il faut que Dubost reste en haut pour nous renvoyer avec la cordelette le plus de matériel possible.

Le ressaut suivant est descendu : 20 mètres d’échelle. Commotionné par ma chute, je repars derrière Fernand sans plus penser à rien. Trente mètres en diaclase, puis un boyau elliptique qui nous oblige à ramper. Ruisseau dans le fond, stalactites, nous avançons vite. Petzl qui a pris un peu d’avance s’arrête brusquement :

-Fini, dit-il

-Non ?

-Regarde toi-même.

Le ruisseau s’engage dans un goulet minuscule, absolument impénétrable.

-Mais le boyau elliptique , où est-il passé ? Et le courant d’air ?

Nous avons été trop vite. Revenant sur nos pas nous retrouvons notre boyau, mais presque plein jusqu'à ras la voûte d’une glaise épaisse ; n’importe, c’est là que s’engage le courant d’air, c’est notre ultime chance. Fernand travaille avec acharnement, creusant le sol avec un débris de stalactite il m’annonce bientôt que ça passera, ce n’est qu’une question de temps ; peu à peu, il avance.

-La galerie remonte, me crie-t-il.

Il s’insinue enfin, part à toute allure.

-Je crois que c’est gagné, c’est très grand !

Je me glisse à mon tour par l’étroit passage et le rejoins. Je ne reconnais rien, mais nous sommes dans une galerie large de trois mètres et très haute. Fernand veut aller à droite, moi à gauche ; chacun suit son idée. Blessure, douleur, inquiétude du retour, tout est oublié. J’examine les lieux, essayant de me souvenir ; un coude à angle droit me semble familier ; plus loin des marques blanches sur le sol me font penser à des traces de clous. Brusquement, la preuve m’apparaît, indiscutable : au milieu d’un petit bassin, un élément de pile de poche ! Il ne peut provenir que de notre expédition de 1940. Je pousse un sauvage hurlement de triomphe, qui n’a certes rien d’humain, mais auquel Fernand ne pourra se tromper, et je cours au-devant de lui, le cœur dilaté de joie : la jonction est faite.

Pour achever de convaincre Fernand, nous allons jusqu'à la piscine, puis nous revenons. Le point bas que nous venons de franchir est identifié maintenant : c’est le couloir de glaise qui l’an dernier était plein d’eau. Une grosse pluie les jours précédents et le passage aurait été impossible ; un siphon nous aurait arrêté à quelques mètres du but. Avec nos camarades échelonnés le long des puits, il n’est pas possible de traverser vers le Guiers Mort. Nous devons remonter vers le Glaz 270 mètres de dénivellation. Il n’est pas encore 20 heures, l’horaire est à peu près respecté. Nous grimpons les vingt premiers mètres ; tout là-haut, perché sur sa corniche, Dubost chante à tue-tête pour passer le temps, nous lui crions notre victoire ; il hisse les échelles, refait l’amarrage et nous montons lentement ce second ressaut de 35 mètres.

Mon pied me fait souffrir sérieusement, ce qui m’inquiète pour la suite. Le Puits du Piège avec sa cascade nous arrose copieusement l’un après l’autre. Et voici le dernier puits avant les méandres. Dubost l’escalade en tête en chahutant un peu l’échelle. Il termine plus calmement, hisse un sac de matériel, puis je le rejoins. Pendant ce temps, Fernand a amarré au bout de l’échelle le matériel restant à remonter ; nous n’aurons plus qu’à hisser le tout lorsqu'il sera en haut. Fatigué, je me tasse dans la fissure pendant que Dubost assure Fernand avec la cordelette. Pas un instant je ne pense à vérifier le piton qui a tenu le coup jusqu'ici. Brutalement, au moment où Fernand arrive sous Dubost, c’est l’accident. Dans un sifflement, tout est parti : le piton a lâché, l’échelle a disparu, Fernand est tombé ! Un choc sourd, puis plus rien. Dubost se retourne vers moi, me montre le bout de corde qu’il tient et sa main brulée par le frottement.

-La corde a cassé, dit-il.

Il est parvenu à freiner la plus grande partie de la chute, mais la rupture s’est produite avant la fin. Quelques minutes horribles ; un désespoir affreux m’étreint ; mon copain, mon vieux Fernand. Que faire ? Comment le ramener ? Aucune réponse à nos appels. Puis, longtemps après, quelques gémissements nous prouvent qu’il est en vie. Le temps passe, impossible à évaluer. Il répond enfin à nos questions : pas de fracture, lui semble-t-il. Cependant, à intervalles réguliers, il nous pose la même question, lancinante : « Qu’est-ce qui est arrivé ? » et ne répond qu’un « Ha » incompréhensif à nos explications.

La situation est sombre ; nous n’avons ici qu’un bout d’échelle qui à bras tendu, peut arriver jusqu'à Fernand ; il faut absolument qu’il reprenne assez conscience pour accrocher à cette échelle, à l’aide des anneaux brisés qui la termine, un élément de matériel restant : les échelles tombées avec lui, le sac qui contient les pitons, n’importe quoi puisque tout est attaché ensemble. Longuement, nous répétons nos explications ; il finit par comprendre ce que nous voulons mais assommé et sans lumière, il lui faut un temps considérable avant de réussir la manœuvre : trouver le bout de l’échelle qui pend et y amarrer quelque chose. Peu à peu, le matériel monte. Je pars loin en arrière planter deux pitons pour fixer les échelles puis je descends.

Premier coup d’œil à la tête : pas de fracture, mais la face est touchée, le nez a dû porter en plein. Un genou est très douloureux, le reste fonctionne mal, mais fonctionne. Sa frontale a été écrasée, le boitier en tôle pourtant très épaisse, s’est aplati contre sa poitrine ; j’arrive difficilement à la faire marcher faiblement. Fernand se met debout à grand peine.

-Pourras-tu remonter ?

-Je crois que oui !

À défaut de corde, je l’attache avec une échelle qui nous servira à l’aider dans son ascension, puis je remonte.

-Courage vieux, vas-y.

Petzl debout s’approche de l’échelle et monte, nous pouvons le tirer barreau par barreau et le voici. Mais comment allons-nous franchir les méandres ! Tandis qu’il se repose, nous roulons une fois encore les 72 mètres d’échelles, dans l’obscurité totale, car nous devons économiser l’éclairage qui commence à s’épuiser. Il est minuit lorsque nous avons terminé, environ trois heures après l’accident.

Nos charges de l’aller ont été tassées pour ne plus faire que trois ; Dubost part en tête avec deux gros sacs. Je passe en dernier, accompagnant Fernand et portant le troisième sac. Et le calvaire des deux cent mètres de méandre commence. Il durera trois heures pour Dubost, cinq pour nous. Chaque mètre gagné représente pour Fernand un effort considérable de volonté pour lutter contre la douleur, la fatigue, le sommeil ; chaque ressaut même minuscule exige que je lui fasse une courte échelle en position de ramonage. ; Tous les 2 ou 3 mètres, une longue pause est indispensable ! D’un bout à l’autre, nous entendons Dubost racler contre les parois à distance croissante de nous, puis nous l’entendons communiquer avec l’équipe de relais, mais nous avançons avec une lenteur désespérante ; l’unique frontale électrique que nous avons pour deux donne à peine une lueur rougeâtre qui éclaire à moins d’un mètre. Lorsque nous approchons du puits du pendule, Dubost arrive au-devant de nous avec une bougie, et nous devons fermer les yeux un instant pour nous réhabituer à cette clarté qui nous fait l’effet d’un phare éblouissant.

Tandis que Fernand s’allonge et se repose, Dubost me raconte son retour et nous échangeons quelques mots avec Babatte et François. Comme convenu, ils sont revenus en haut du puits peu après 22 heures. Pour combler leur attente ils ont chanté tout leur répertoire, depuis les cantiques jusqu’aux chansons d’étudiants en passant par les grands airs d’opéra. Les heures ont passé, leur inquiétude augmentait à mesure. François émettait même l’hypothèse optimiste que nous avions pu faire le tour par le Guiers Mort lorsque vers 2 heures du matin, les premiers raclements leur sont parvenus ; une heure après seulement Dubost arrivait enfin au fond du puits et les mettait brièvement au courant. : « La liaison est faite mais Fernand a eu un accident, il peut marcher mais n’avance que très lentement ».

Dubost remonte le puits à bonne allure ; je le suis sans trop peiner. Nous sommes maintenant assez nombreux pour pouvoir aider efficacement Fernand et lui relançons la corde d’assurance. Elle ne parvient pas en bas ; à plusieurs reprises nous recommençons ; Petzl ne voit toujours rien venir ; nous commençons à nous inquiéter, persuadés qu’il dort à moitié et ne cherche pas bien alors qu’en réalité, la corde s’accrochait dans l’échelle. Enfin le voici prêt à monter et nous à le tirer, barreau par barreau, en accompagnant de notre mieux chacun de ses mouvements ; mais cette effroyable ascension durera quand même une demi-heure. Pendant que mes amis roulent les échelles, je repars avec Fernand pour les cinquante derniers mètres de méandres. Beaucoup plus étroits que ceux d’en bas, ils vont nous demander encore deux heures d’efforts inimaginables ; les hallucinations se succèdent dans ce boyau pourtant à voie unique. J’ai vingt fois l’impression d’avoir perdu le chemin et, à plusieurs reprises, malgré ma certitude de ne pas me tromper, je retourne en arrière pour vérifier que je n’ai pas pris un diverticule inconnu ! Nous avons frisé la folie dans ce boyau infernal. Enfin, nous voici quand même à la galerie principale où Petzl peut s’allonger et se reposer longuement.

Mais il faut repartir : tout le matériel est laissé sur place, nous viendrons le chercher dans quelques jours. Soutenant notre camarade, nous remontons lentement mais sans ennui la grande galerie, les puits de la Lanterne, la galerie d’accès. À 14H15, près de 29 heures après être rentrés, nous débouchons enfin à l’air libre ! Toute la volonté de Fernand était tendue pour arriver jusqu'à la sortie ; il nous déclare qu’il ne peut aller plus loin ; sur nos objurgations, il repart tout de même, mais doit fournir un dur effort pour atteindre le chalet du Col des Ayes, d’où un cheval pourra le descendre à Saint-Hilaire ; À onze heures du soir seulement, il parvient au sanatorium des étudiants où il reçoit enfin les premiers soins, grâce au dévouement du directeur, le Docteur Douady et de tous autour de lui.

Au milieu de ses souffrances, à ce moment comme au cours du calvaire de ce retour de plus de 24 heures, une pensée constante accompagne Fernand et le soutient : nous avons vaincu le Glaz : la liaison est faite ! »

1946 : Grotte de Verna ou Fontaine de St-Joseph

2 spéléologues, Roger JACQUIN et Marcel MONNEYEUR, partis explorer la grotte de Verna ou fontaine de St-Joseph à Vernas (Isère), sont retrouvés par une équipe de l'école vétérinaire menée par M. BARROL à 4h30, le 30 octobre, après 65 heures passées sous terre.

1948 : La Ruchère

Une opération de sauvetage est engagée sur la commune de La Ruchère sans plus de précision quant à la cavité. Ce secours n'est connu qu'à travers un tableau établi par Fernand PETZL, qui mentionne qu'il y a eu une rotation d'hélicoptère et moins de 16 sauveteurs. Un enfant serait décédé.

750 francs de vacations ont été versés aux sauveteurs pour cette opération.