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== La phase de recherches ==
Dès l’alerte, il paraît évident qu’en période estivale les effectifs isérois ne permettrons pas à eux seuls de mener à bien cette opération de recherche. Le CTDS demande la mise en alerte des membres du SSF 69 dès la conférence avec le CODIS. Le SSF du Rhône coopère étroitement avec la 3SI depuis quelques années et présente un avantage indéniable : ses effectifs ne peuvent qu’exceptionnellement être engagés sur leur territoire.Par la suite, il a été demandé au CODIS de faire le nécessaire pour recenser les moyens disponibles dans les départements voisins dans un premier temps. Le CODIS 38 a fait le nécessaire auprès du COZ en charge de traiter les demandes de renforts extra-départementaux. 
Le 25 juillet au matin, lors d'une réunion téléphonique à laquelle participait le COGIC, il est décidé d'acheminer les 47 spéléologues disponibles depuis l'Ardèche, la Drôme, le Rhône, la Savoie et la Haute Savoie. Il est aussi convenu que les sauveteurs SSF présents dans l'expédition en cours au gouffre Berger sont requis directement par le Préfet de l'Isère. Pour assurer la relève du dispositif et pour faire face à un sur-accident, il est décidé de mettre en préalerte d'autres départements. Les CTN du SSF trouvent 32 sauveteurs disponibles dans la région PACA, dans le Gard et en Lozère. En parallèle, 31 personnes se déclarent disponibles en Isère et 15 en Rhône-Alpes.
Comme pour l'exercice du 29 juin, les CT ont souhaité que le PC soit installé dans un bâtiment à Autrans et non au parking de la Molière. Les liaisons téléphoniques, radio et internet ont ainsi été opérantes tout le long de l'intervention. Un poste de commandement avancé a été armé à l'entrée de la cavité. Ne pouvant immédiatement être doté de la totalité de son effectif, il a été renforcé au fur et à mesure des arrivées de gestionnaires au PC.
 Dès le début de l'opération, il a été envisagé de limiter la première phase de recherche de la surface à -860, seule zone où Félix était censé être allé. Deux équipes ont été formées. L'équipe engagée au PCA commence par s'assurer que le sac à dos contenant les affaires sèches de Félix se trouve bien à l'entrée du gouffre Berger. La découverte de ce sac a permis d'écarter tout égarement en surface. Sous terre, la zone la plus profonde dans le secteur des Couffinades a été fouillée en premier. Des plongeurs sont même engagés pour examiner les profonds bassins de cette zone. Dans un deuxième temps, 3 équipes sont engagées pour effectuer des recherches dans la galerie de la Boue et la galerie Petzl à partir de -250 et pour inspecter la zone de -650 à -860.Les sauveteurs ont prévu de signaler chaque entrée de galerie fouillée par une bande de rubalise marquée de la date, de l'heure et du nom du sauveteur ayant procédé à l'inspection. Dans un troisième temps, il était prévu d'envoyer une vingtaine de sauveteurs pour fouiller le fond. Cette équipe aurait intégré les 3 plongeurs déjà sous terre et restés à disposition du dispositif de recherche en attendant l'élargissement de la zone de fouille.Dans cette hypothèse, un camp de base aurait certainement été aménagé à –860 pour permettre à tous de se reposer avant la remontée. Les recherches engagées par ces premières équipes de donnent rien. 
Dans la matinée du 25 juillet, un spéléologue se rend disponible au PC. Il connaît parfaitement les réseaux découverts ces dernières années au-dessus de la galerie principale entre -650 et -900, il en a été un des principaux explorateurs. Il forme une équipe qui s'engage rapidement dans la cavité. Il s'attache en premier lieu à fouiller les réseaux partant de la zone des Couffinades. Il répartit ses équipiers sur différentes galeries. Une fois une zone fouillée, il interroge ceux qui ont mené les recherches. Lors du compte-rendu d'une de ces missions, il se rend compte que la fouille n'a pas été complète et renvoie des sauveteurs sur cette zone. Félix est alors découvert à 300 m du départ d'une grosse galerie défendue par une étroiture, il est 16 heures. Ils se trouve dans le réseau de la Cascade Oubliée, connu uniquement de quelques personnes. De la galerie principale du gouffre Berger, personne ne pouvait l'apercevoir ou l'entendre. 39 personnes réparties en 5 équipes ont participé à cette phase de recherche.
 
Le médecin et l'infirmier ont été positionnés au PC bien avant la découverte de Félix. Dès lors que ce dernier a été retrouvé, ils ont été acheminés rapidement à l'entrée du gouffre Berger. Une dotation médicale permettant de faire face à un sur-accident grave a été laissée au PC. 6 médecins et infirmiers de l'Isère étaient en pré-alerte pour faire face à une demande de renfort. Une équipe médicale du Vaucluse était aussi disponible.
Quand il est découvert, Félix se plaint d'une forte douleur à la cheville droite. Il ne peut pas poser le pied par terre. Il a dû passer 48h00 là, à attendre, après avoir chuté dans une vasque d'où, selon la première version qu'il donne, il a eu du mal à s'extraire. Ses vêtements sont humides, il fait 8°. Il a froid mais ne se plaint pas. Le PC est immédiatement avisé de la découverte de Félix.
Sachant que l'équipe médicale n'était pas encore entrée sous terre et en l'absence de blessure grave, l'équipe de recherche choisit de commencer l'évacuation pour rapprocher Félix du médecin. Dans les verticales, Félix est alors tracté par une corde et il est porté dans les zones qui s'y prêtent. C'est au bivouac de -500 que l'équipe d'évacuation jonctionne avec l'équipe médicale, il est 22h11.
Quand il prend en charge la victime, le médecin sait qu'il existe un très fort risque de devoir brancarder Félix à partir de -240, il ménage donc les équipes sous terre. Cette phase de l'évacuation s'effectue en 2 temps :
Avant de descendre, le médecin a pris soin d'emporter un BPS fourni par le SDIS 38 afin d'alléger le portage de la victime. Il s'agit d'une toile renforcée munie de poignée. Ce dispositif dans sa longueur totale permet de porter une victime allongée. Plié en 2, il rend possible le transport assis. Il pèse à peine 2 kg contre 20 kg pour la civière habituellement utilisée. Si le transport à l'aide du BPS s'effectue en position assise dans un premier temps à partir de -500, la victime finit en position allongée.
Quand il prend en charge la victime, le médecin sait qu'il existe un très fort risque de devoir brancarder Félix à partir de -240, il ménage donc les équipes sous terre. Cette phase de l'évacuation s'effectue en 2 temps : Avant de descendre, le médecin a pris soin d'emporter un BPS fourni par le SDIS 38 afin d'alléger le portage de la victime. Il s'agit d'une toile renforcée munie de poignée. Ce dispositif dans sa longueur totale permet de porter une victime allongée. Plié en 2, il rend possible le transport assis. Il pèse à peine 2 kg contre 20 kg pour la civière habituellement utilisée. Si le transport à l'aide du BPS s'effectue en position assise dans un premier temps à partir de -500, la victime finit en position allongée. En arrivant à la côte -240, le médecin décide d'effectuer un bilan médical et de laisser les sauveteurs présents doubler la civière soit pour ressortir, soit pour se positionner dans les puits et méandre situés au-dessus. La pause dure 2 heures et permet à des équipes nouvellement entrées dans la cavité de finir d'équiper les passages techniques jusqu'à la surface. Un brancard rigide a été positionné à -240 à la base des puits, dès que la découverte de Félix a été annoncée.Compte tenu de l'impossibilité pour Félix de prendre appui sur son pied et de son état de fatigue, il est décidé de le conditionner dans le brancard rigide. 
La victime, harnachée dans le brancard, quitte la profondeur de – 240 à 4h15. Elle remonte sans difficulté le puits Aldo (44 m) et les verticales qui lui font suite (ressauts et Puits Gontard). Au sommet du dernier puits, à -150, se trouve le premier méandre, court mais très technique. Il est franchi en 1h00. Le blessé se trouve alors au bas du puits Garby (-140), il est 7h50. À ce moment, il est demandé à tous les sauveteurs encore à l'aval de la civière de la doubler. La civière remonte le Puits Garby et entame le grand méandre, long de plusieurs centaines de mètres. Il faut 3h00 à 30 personnes pour permettre la sortie du brancard. La cote -90 est atteinte à 11h45. Après une dernière pause permettant à tous les secouristes de doubler le brancard, ce dernier commence la remontée du dernier enchaînement de verticales pour sortir vers 13h00.

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