2014-07-30 : Grotte de Gournier
Année | 2014 |
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Date | 30/07/2014 |
Massif | Vercors |
Département | Isère |
Nombre de Victimes | 1 |
Durée | Moins de 12h |
Nombre de Sauveteurs | 22 |
À 16h20, sur le chemin du retour, une jeune femme de 35 ans, membre d'un groupe encadré par un guide professionnel, fait une chute de sa hauteur dans la galerie fossile. Elle ressent une douleur aiguë à la cheville gauche. Le groupe se trouve alors à 300 mètres de l'entrée de la cavité. Quand le guide sort pour donner l'alerte, il est 16h38. Le reste du groupe sort entre 17h30 et 18h15. Une fois l'appel passé, il retourne auprès de la victime pour la conditionner dans un point chaud (tente de couvertures de survie).
Le guide contacte François DE FELIX (Conseiller Technique Adjoint) directement par téléphone. Ce dernier informe Thierry LARRIBE (Conseiller Technique Départemental en Spéléologie - CTDS) qui décide de se rendre sur place avec du matériel d'évacuation qu'il passe prendre au local de la 3SI. Pendant ce temps, François de FELIX appelle le CODIS 38 et obtient une conférence avec un OSAD. Après accord de ce dernier, il joint ensuite un membre du corps préfectoral pour l'informer et demander le déclenchement du plan de secours.
Dans le même temps, Éric SANSON appelle les spéléologues civils pour compléter les effectifs communiqués par le CODIS à François de FELIX (5 GRIMP et 4 CRS, que devront donc compléter 7 civils pour un effectif calculé à 16 pour l'évacuation). Le plan est déclenché à 17h12.
Le poste de commandement est installé dans une salle mise à disposition par la société d'exploitation de la grotte de Choranche. Deux salariés du site touristique se tiennent à disposition du PC. La cavité ne présentant aucune difficulté, la manœuvre est simple, d'autant plus que ce type d'intervention à Gournier est déjà arrivé par le passé. Les dernières opérations de sauvetage sur ce site remontent à 2010 et 2011. Un exercice a eu lieu dans cette grotte en 2009.
Pour les sauveteurs, il s'agit de brancarder la victime dans une galerie au parcours chaotique puis de la descendre au niveau du lac d'entrée pour la poser dans une embarcation. Cette dernière est prêtée par la section locale des professionnels de la spéléologie du Vercors. Une vingtaine de sauveteurs est trouvée parmi les membres du GRIMP 38, de la CRS Alpes et de la 3SI. Ce chiffre peut paraître conséquent pour porter une civière sur 250m. Il convient donc de préciser que le brancardage sur un terrain chaotique requiert l'emploi de beaucoup de personnel. Ainsi, dans certains passages délicats, les secouristes doivent se caler et faire circuler la civière de mains en mains. Le brancardage constitue le mode d'évacuation le plus pénible pour les secouristes. Deux rotations d'hélicoptère de la Sécurité Civile (Dragon 38) permettent de treuiller sur site 8 secouristes (6 sapeurs-pompiers et 2 CRS). 3 des 4 sapeurs-pompiers arrivés en premier s'engagent à 18h00 et font contact avec la victime à 18h30. Les autres sauveteurs arrivent sur place par la route à partir de 18h00 et sont engagés par le CTDS. Pendant que 6 d'entre eux posent les équipements nécessaires à la descente du brancard sur le lac, le reste de l'effectif va assurer le transport de la victime. Une tyrolienne est tendue sur la première partie du lac pour permettre la dépose dans l'embarcation. L'évacuation débute à 20h00. La civière se présente à l'extrémité du lac à 20h30. La tyrolienne et le lac sont franchis en 15 mn. La victime arrive au PC vers 21h00, elle est alors prise en charge par les sapeurs-pompiers des Centres de Secours de Pont-en-Royans et d'Autrans et évacuée vers le Centre Hospitalier de Romans-sur-Isère (Drôme).
Sauveteurs engagés
Ont participé à cette opération :