1968-11-02 : Gouffre du Paradis
Année | 1968 |
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Date | 02/11/1968 |
Massif | Avant-Monts |
Département | Doubs |
Nombre de Victimes | 1 |
Durée | Plus de 4 jours |
Nombre de Sauveteurs | Entre 16 et 30 |
Le Contexte
Dans la nuit du 2 au 3 novembre, Jacques G., jeune spéléologue inexpérimenté, membre de la Maison des jeunes de la Verrerie de Reims, remonte du fond du gouffre situé à -220 m. Vers -100, présentant des signes de fatigue prononcés, il chute dans un méandre où il se coince et ne parvient pas à remonter. Il meurt d'épuisement malgré les efforts de ses camarades.
Lors d’une réunion qui se tient le 5 novembre à Besançon en présence de spéléologues de renom : le Docteur CASTAIN, Pierre BICHET, EHINGER dit « le Trappeur », les élus locaux, la préfecture, la gendarmerie, les pompiers et le 19ème régiment du Génie, il est décidé d'évacuer le corps. Une commission technique est créée et décide que les sauveteurs travailleront en équipe de 5 pour poser un plancher dans le méandre et faire glisser le corps dessus. D'autres iront élargir les passages étroits au marteau-piqueur et à la dynamite. Le problème de l'assurance des sauveteurs est posé, puisqu'il s'agit d'une remontée de corps et non d'un secours. Le financement sera couvert par une subvention de la mairie de Reims.
Le corps est dégagé le 8 novembre vers 16h et enveloppé dans un container en nylon. L'évacuation peut commencer. La progression est rendue difficile par l'étroitesse des lieux. Il s'avère finalement impossible de remonter le corps qui est laissé sur place. La décision de murer le gouffre est prise.
Cette intervention est d'une ampleur exceptionnelle. Elle a vu la mobilisation de nombreux spéléologues en provenance de nombreuses régions, de militaires, de pompiers, de la Croix Rouge et même de l'usine Peugeot de Sochaux qui a fourni des vérins pour créer des point d'appui dans le méandre.