1975-01-27 : Trou du Garde

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Trou du Garde
27 janvier 1975
Année 1975
Date 27/01/1975
Massif Bauges
Département Savoie
Nombre de Victimes 1
Durée 12-24h
Nombre de Sauveteurs Inconnu

Le contexte

Le dimanche 26 janvier 1975, vers 9 heures, Jean-Louis F., Patrick P., Joseph P. et Francis B. (17 ans), membres du Spéléo club de Chambéry, partent explorer un amont du Trou du Garde à La Féclaz (73). Ils découvrent 750 mètres de nouvelles galeries, dont une bonne partie en rivière. Il se restaurent et entament la remontée en 2 groupes.

Le premier groupe lève la topographie. Le second groupe avance vers la sortie car Francis B. est très fatigué et, par ailleurs, son éclairage est défaillant. N'arrivant pas à passer une étroiture verticale très prononcée, ses 3 camarades le laissent et sortent donner l'alerte. Pendant ce temps, d'autres membres du club, inquiets de ne pas les voir revenir, montent à leur rencontre.

Francis B. est découvert sans connaissance à l'endroit où les autres l'ont laissé. L'alerte étant parvenue aux autorités et aux sauveteurs, une équipe est constituée. Le docteur MAGNIER, médecin et spéléologue d'Entre-Deux-Guiers, est dépêché sur place. En arrivant auprès de l'intéressé, accompagné de Robert DURAND, il ne peut que constater son décès. Il est 7h00. Une opération d'évacuation du corps est alors lancée.

Les circonstances de ce décès rappellent celles de la tanne aux Enfers en date du 26 septembre 1965.

4 sauveteurs de la 3SI et un médecin du GMUR (Groupe Mobile d'Urgence et de Réanimation de Grenoble), transportés par les pompiers de Grenoble, sont intervenus en renfort. Ils relèvent l'équipe en place avec des renforts savoyards.

Le corps est sorti le 27 janvier, vers 13h30.

Sauveteurs engagés

Témoignage

Extrait de la thèse d'Olivier Kergomard et France Guillaume [1]:

« Au sommet du troisième puits, F. éprouve de très grandes difficultés à sortir ; il s’endormait sur la corde. Cette manœuvre a duré environ 1H30.

On trouve ensuite la dernière difficulté du trou à 150 m de la sortie. F. fait une tentative pour la négocier, après un échec, il redescend et remonte aidé du bas par JL. et P. Ses efforts vont durer longtemps, environ 1H30 ; à ce moment F. n’a plus de volonté et de ressources physiques, il s’effondre.

Les camarades de F. partiront chercher du secours, mais il est trop tard, F. est décédé avant d’être secouru efficacement.

PS du CR : JPC m’a dit qu’à son arrivée (3H plus tard) F. râlait mais ne réagissait pas aux stimuli. F. s’était déplacé dans sa solitude et a été retrouvé à quelques mètres, coincé dans une étroiture. Il a fallu une demi-heure pour le dégager de cette situation ; une fois dégagé, il ne respirait plus. »

Épilogue

Le coût de l'opération pour les sauveteurs isérois est estimé à 607,50 Francs.

Le responsable de la commission assurance de la Fédération Française de Spéléologie (FFS) refuse de rembourser une partie de ces frais, au motif qu'ils correspondent à un surplus de cotisation d'assurance non fédérale.

Documents

Article de presse

Notes et références

Références

  1. Guillaume F. Kergomard O., Modifications biologiques au cours de l’effort en spéléologie, Thèse de doctorat en médecine, Grenoble, (1977)

Sources