1988-06-04 : Gouffre Berger : Différence entre versions
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− | Avec l'accord de M. CONNANS, Maire d'Engins, la 3SI reprend les recherches concernant Alex P. dans le [[:Catégorie:Gouffre Berger|gouffre Berger]]. Le samedi 4 juin, Frédéric POGGIA accompagné d'un autre sauveteur, commence à équiper le gouffre jusqu'à – 500. Le 11 juin, l'équipement est achevé jusqu'à – 640 m par Frédéric POGGIA, Jean-François SIEGEL et une autre personne. Pendant ce temps, Jean-Louis ROCOURT, Albert OYHANÇABAL, France GUILLAUME, et Jacques MASSON, qui sont rentrés à 18h00, ont pour objectif la fouille du secteur entre le puits du Cairn et le puits Garby. | + | Avec l'accord de M. CONNANS, Maire d'Engins, la 3SI reprend [[:1987-08-08_:_Gouffre_Berger|les recherches concernant Alex P]]. dans le [[:Catégorie:Gouffre Berger|gouffre Berger]]. Le samedi 4 juin, Frédéric POGGIA accompagné d'un autre sauveteur, commence à équiper le gouffre jusqu'à – 500. Le 11 juin, l'équipement est achevé jusqu'à – 640 m par Frédéric POGGIA, Jean-François SIEGEL et une autre personne. Pendant ce temps, Jean-Louis ROCOURT, Albert OYHANÇABAL, France GUILLAUME, et Jacques MASSON, qui sont rentrés à 18h00, ont pour objectif la fouille du secteur entre le puits du Cairn et le puits Garby. |
Le premier oriente les recherches vers un méandre fossile en partie fouillé en 1987. La progression de l'équipe est bloquée par une barrière stalagmitique haute d'une vingtaine de mètres. L'obstacle franchit en opposition permet de retrouver le méandre. Une fois au sol de ce dernier, Jean-Louis ROCOURT trouve un pull schetland. Son intuition était donc la bonne. Il arrive rapidement au sommet d'un puits de 8 mètres. De là, il aperçoit le corps d'Alex P. et en informe immédiatement le reste de l'équipe. | Le premier oriente les recherches vers un méandre fossile en partie fouillé en 1987. La progression de l'équipe est bloquée par une barrière stalagmitique haute d'une vingtaine de mètres. L'obstacle franchit en opposition permet de retrouver le méandre. Une fois au sol de ce dernier, Jean-Louis ROCOURT trouve un pull schetland. Son intuition était donc la bonne. Il arrive rapidement au sommet d'un puits de 8 mètres. De là, il aperçoit le corps d'Alex P. et en informe immédiatement le reste de l'équipe. |
Version du 13 novembre 2020 à 11:22
Année | 1988 |
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Date | 04/06/1988 |
Massif | Vercors |
Département | Isère |
Nombre de Victimes | 1 |
Durée | 12-24h |
Nombre de Sauveteurs | 30 |
Le contexte
Avec l'accord de M. CONNANS, Maire d'Engins, la 3SI reprend les recherches concernant Alex P. dans le gouffre Berger. Le samedi 4 juin, Frédéric POGGIA accompagné d'un autre sauveteur, commence à équiper le gouffre jusqu'à – 500. Le 11 juin, l'équipement est achevé jusqu'à – 640 m par Frédéric POGGIA, Jean-François SIEGEL et une autre personne. Pendant ce temps, Jean-Louis ROCOURT, Albert OYHANÇABAL, France GUILLAUME, et Jacques MASSON, qui sont rentrés à 18h00, ont pour objectif la fouille du secteur entre le puits du Cairn et le puits Garby.
Le premier oriente les recherches vers un méandre fossile en partie fouillé en 1987. La progression de l'équipe est bloquée par une barrière stalagmitique haute d'une vingtaine de mètres. L'obstacle franchit en opposition permet de retrouver le méandre. Une fois au sol de ce dernier, Jean-Louis ROCOURT trouve un pull schetland. Son intuition était donc la bonne. Il arrive rapidement au sommet d'un puits de 8 mètres. De là, il aperçoit le corps d'Alex P. et en informe immédiatement le reste de l'équipe.
Le jeune britannique a fait une chute et un gros bloc qui a basculé en même temps est venu lui écraser le crâne, la nuque et une partie du thorax. Il est décédé sur le coup. L'équipe sort et arrive à Grenoble vers minuit.
La Préfecture est aussitôt avisée, ainsi que les unités de secours en montagne et le CODIS 38. Il est décidé d'engager des équipes d'évacuation le jour même. Il est convenu que les moyens seront acheminés pour 10h00 au parking de la Molière. 25 sauveteurs de la 3SI sont mobilisés.
Un hélicoptère de la Sécurité Civile transporte les sauveteurs à l'entrée de la cavité. La première équipe, chargée de l'emballage du corps, entre à 11h45. La progression est rapide, à 16h30 le corps est au sommet du puits Ruiz. Il sort à 17h00. Il est alors pris en charge par l’hélicoptère et amené au CHU de Grenoble. Les sauveteurs sont évacués par les airs vers le parking de la Molière.
Seule la dernière équipe en charge du déséquipement à partir de – 640 sort de nuit et rejoint le parking à pied. Elle y arrive vers 23h00.
Sauveteurs engagés
Ont participé à cette opération :
PGHM | |
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CHATAIN | Pierre NICOLLET |
CRS ALPES | ||
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Yves COUSTELLE | Bruno VIERS | SIGNETTI |
3SI | |||
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Jean-Louis ROCOURT | France GUILLAUME | Albert OYHANÇABAL | Jean-Paul BARRIERE |
Serge CAILLAULT | Marc REBUT | Yves PERRET | Jean-Pierre POUCHOT |
Avedis JANGOTCHIAN | Arthur SAFON | Jean-Claude MIEGE | DUCATEL |
Gérard COUROUBLE | Hubert HEINRICH | Philippe AUDRA | Jean-Michel FRACHET |
Maurice CHIRON | Alain CAULLIREAU | Christophe GAUCHON | Jean-Pierre FLATRY |
Benoît TERRIER | MARION | Michel DENIEL | Vincent BOUCHET |
Jean-Pierre VINCENT |
Épilogue
Le 22 juin, lors d'un stage initiateur, Jean-Paul BARRIERE effectue la jonction entre le lieu de l'accident et le puits Aldo. La topographie est levée à cette occasion et le nouveau réseau est baptisé du nom d'Alex P..
Sources
- Compte rendu d'Albert OYHANÇABAL