2000-02-27 : Tanne des Crolleurs : Différence entre versions

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La Tanne des Crolleurs est une cavité qui présente de nombreuses et sévères étroitures. L'accident a eu lieu à la profondeur de 160 mètres, mais pour atteindre ce point il faut en premier lieu descendre à 250 mètres pour prendre un réseau de galeries remontantes. Pour un spéléologue de bon niveau, à l'aller, il faut deux à trois heures pour parcourir le kilomètre de conduits souterrains qui sépare l'entrée du lieu de l'accident et 4 heures pour revenir.
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Les Conseillers Techniques du SSF73 s'attendent à une opération longue, nécessitant de nombreux artificiers pour élargir les passages étroits et des médecins pour prendre en charge la médicalisation de la victime. Un poste de commandement est installé sur le parking de la station du Margériaz. Un médecin savoyard est engagé le premier, il rejoint la victime après une dizaine d'heures de progression rendue pénible par l'extrême étroitesse de nombreux passages. Le Conseiller Technique savoyard alerte son homologue isérois le dimanche vers 7H00.
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Les équipes de transmissions iséroises sont engagées immédiatement, une pré-alerte est demandée pour les médecins isérois vers 8H00 et vers 17H00 pour les artificiers. Le médecin engagé sous terre diagnostique une fracture du bras et une entorse cervicale. Selon lui, l'état de santé de la victime nécessite une évacuation par civière.
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Les équipes savoyardes entrent en action rapidement. Durant 7 jours, plus de 200 artificiers de toute la région Rhône-Alpes mais aussi de Franche-Comté et d’île de France, se relaient jours et nuits pour mettre au gabarit de la civière toutes les galeries. Les sauveteurs travaillent dans des conditions très pénibles et exposées, 1160 tirs sont effectués dans un gouffre étroit où plusieurs équipes s'activent en même temps. Quelques accidents sont à déplorer : une intoxication légère au gaz d'explosion, une blessure légère à la main, une luxation de l'épaule.
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Le dimanche 5 mars à 6H45, commence la remontée en brancard de la victime. Peu de temps après survient le sur-accident le plus grave de cette opération : un sauveteur fait une chute et percute un de ses coéquipiers. Ce dernier souffre d'un traumatisme sérieux au niveau des vertèbres cervicales. Il est immédiatement pris en charge par le médecin qui gérait l'évacuation de la première victime. Un second médecin est engagé pour accompagner Sylvaine M., qui est évacuée dans sa civière en 10 heures et sort le dimanche vers 18H00. Le sauveteur blessé est aussi brancardé, il sort le lundi matin, à 6H00, après un long brancardage de 20 heures, durée nécessitée par son état.
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La première victime a été évacuée sur l'hôpital de Chambéry. Le sauveteur blessé est transporté par hélicoptère au Centre Hospitalier de Grenoble, en neurochirurgie.
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Durant cette opération 285 sauveteurs ont été engagés dont 66 isérois. Parmi eux, 43 spéléologues membres de la 3SI, 8 sapeurs-pompiers du GRIMP38, 2 sauveteurs de la CRS Alpes, 1 gendarme et 12 radioamateurs de l'ADRASEC38.
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Version du 2 décembre 2020 à 23:50

|title = Tanne des Crolleurs |subtitle = 27 février 2000 |image = |param1 = 2000 |param2 = 27/02/2000 |param3 = Bauges |param4 = Savoie |param5 = 3 |param6 = Plus de 4 jours |param7 = 285 }} La Tanne des Crolleurs est une cavité qui présente de nombreuses et sévères étroitures. L'accident a eu lieu à la profondeur de 160 mètres, mais pour atteindre ce point il faut en premier lieu descendre à 250 mètres pour prendre un réseau de galeries remontantes. Pour un spéléologue de bon niveau, à l'aller, il faut deux à trois heures pour parcourir le kilomètre de conduits souterrains qui sépare l'entrée du lieu de l'accident et 4 heures pour revenir.

Les Conseillers Techniques du SSF73 s'attendent à une opération longue, nécessitant de nombreux artificiers pour élargir les passages étroits et des médecins pour prendre en charge la médicalisation de la victime. Un poste de commandement est installé sur le parking de la station du Margériaz. Un médecin savoyard est engagé le premier, il rejoint la victime après une dizaine d'heures de progression rendue pénible par l'extrême étroitesse de nombreux passages. Le Conseiller Technique savoyard alerte son homologue isérois le dimanche vers 7H00.

Les équipes de transmissions iséroises sont engagées immédiatement, une pré-alerte est demandée pour les médecins isérois vers 8H00 et vers 17H00 pour les artificiers. Le médecin engagé sous terre diagnostique une fracture du bras et une entorse cervicale. Selon lui, l'état de santé de la victime nécessite une évacuation par civière.

Les équipes savoyardes entrent en action rapidement. Durant 7 jours, plus de 200 artificiers de toute la région Rhône-Alpes mais aussi de Franche-Comté et d’île de France, se relaient jours et nuits pour mettre au gabarit de la civière toutes les galeries. Les sauveteurs travaillent dans des conditions très pénibles et exposées, 1160 tirs sont effectués dans un gouffre étroit où plusieurs équipes s'activent en même temps. Quelques accidents sont à déplorer : une intoxication légère au gaz d'explosion, une blessure légère à la main, une luxation de l'épaule.

Le dimanche 5 mars à 6H45, commence la remontée en brancard de la victime. Peu de temps après survient le sur-accident le plus grave de cette opération : un sauveteur fait une chute et percute un de ses coéquipiers. Ce dernier souffre d'un traumatisme sérieux au niveau des vertèbres cervicales. Il est immédiatement pris en charge par le médecin qui gérait l'évacuation de la première victime. Un second médecin est engagé pour accompagner Sylvaine M., qui est évacuée dans sa civière en 10 heures et sort le dimanche vers 18H00. Le sauveteur blessé est aussi brancardé, il sort le lundi matin, à 6H00, après un long brancardage de 20 heures, durée nécessitée par son état.

La première victime a été évacuée sur l'hôpital de Chambéry. Le sauveteur blessé est transporté par hélicoptère au Centre Hospitalier de Grenoble, en neurochirurgie.

Durant cette opération 285 sauveteurs ont été engagés dont 66 isérois. Parmi eux, 43 spéléologues membres de la 3SI, 8 sapeurs-pompiers du GRIMP38, 2 sauveteurs de la CRS Alpes, 1 gendarme et 12 radioamateurs de l'ADRASEC38.

Sauveteurs engagés

Ont pris part à cette opération pour l'Isère :