2022-11-09 : Scialet Malaterre : Différence entre versions
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| + | Le 9 novembre, les deux personnes effectuent une sortie entre amies. Elles avaient initialement prévu d’effectuer une visite dans le réseau du Trou qui Souffle, sujet aux crues. Compte tenu des précipitations annoncées, elles se sont reportées vers le scialet de Malaterre. Les deux spéléologues prévoient de retrouver la surface vers 17h00 et demandent à un proche de donner l’alerte à 19h00 si elles ne sont pas ressorties. | ||
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| + | Elles commencent à descendre vers 10h30, choisissent de passer par le grand puits pour la totalité du parcours et ne rencontrent aucune difficulté. Puis elles franchissent le puits de 30 mètres. Elle continuent par la descente d'un puits de 20 mètres, elles progressent encore un peu jusqu'à un passage siphonnant. Elles ont atteint la profondeur de 179 mètres, elles commencent alors la remontée. En arrivant en haut du puits de 30 mètres, elles entendent un bruit d'eau. Quand elles arrivent à la base du grand puits, une cascade coule dans la partie basse. Une d'entre elles tente de remonter mais les gouttelettes d’eau en suspension dans l’air gênent sa respiration. Elle effectue alors une conversion de matériel et redescend. Les deux spéléologues se mettent dès lors à l’abri sous un point chaud. Il est 15h00. Celle qui a commencé la remontée dans le grand puits est mouillée, elle a froid. Son amie s'occupe d'elle et la soutient moralement. | ||
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| + | L’alerte parvient à Guillaume SECHAUD, Conseiller Technique Adjoint alors que des membres de la 3SI participent à une démonstration d’évacuation et à une table ronde dans le cadre des Rencontres Ciné Montagne de Grenoble. La soirée a débuté par la diffusion du film Gaia, solidarité des profondeurs de Bertrand ROCOURT sur les 50 ans de la 3SI. | ||
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| + | Sont alors présents au Palais des Sports : 3 Conseillers Techniques, une dizaine de sauveteurs de la 3SI, 2 membres du GRIMP, 2 secouristes du PGHM et 1 CRS. | ||
| + | Il y a alors dans la salle 3 000 personnes et de nombreux journalistes qui assistent en direct à l’annonce de l’alerte par France ROCOURT, alors que Tristan GODET et Thierry LARRIBE sont sur scène en train de répondre aux questions des présentateurs de la soirée. | ||
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| + | L’organisation des RCM met alors une salle à disposition des CT pour qu’ils s’isolent. | ||
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| + | Le CTDS demande alors au secouriste de la CRS présent au Palais des sports de se rendre à sa caserne pour prendre du matériel au local de la 3SI (linceul, grande corde et amarrages), un treuil de son service et de composer une équipe avec ses collègues disponibles. Il lui est demandé de se rendre immédiatement au gouffre de Malaterre, et ce pour avoir rapidement des informations et sécuriser le site compte tenu de la publicité faite sur le secours. | ||
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| + | La priorité est donnée aux sauveteurs professionnels qui doivent s'engager rapidement pour faire un point de situation. Après une tentative de contact vocal du haut du puits, une équipe de CRS descend dans le puits d'entrée et établit un contact vocal à partir de la vire située à mi hauteur (- 55 m). L'information que les victimes sont vivantes arrive rapidement au PC. | ||
| + | Il est alors décidé de les faire remonter par les puits parallèles. Ce qu'elles font en autonomie une fois ces verticales équipées. | ||
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| + | Sur la partie la plus haute du grand puits, il leur est proposé de remonter à l'aide d'un treuil, ce que refuse la première, contrairement à la seconde qui accepte. Elles sortent entre 3h30 et 3h58. | ||
| + | Le dernier sauveteur est de retour à la surface à 4h34. | ||
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Version du 30 octobre 2023 à 17:45
| Année | 2022 |
|---|---|
| Date | 09/11/2022 |
| Massif | Vercors |
| Département | Isère |
| Nombre de Victimes | 2 |
| Durée | Moins de 12h |
| Nombre de Sauveteurs | 44 |
Le 9 novembre, les deux personnes effectuent une sortie entre amies. Elles avaient initialement prévu d’effectuer une visite dans le réseau du Trou qui Souffle, sujet aux crues. Compte tenu des précipitations annoncées, elles se sont reportées vers le scialet de Malaterre. Les deux spéléologues prévoient de retrouver la surface vers 17h00 et demandent à un proche de donner l’alerte à 19h00 si elles ne sont pas ressorties.
Elles commencent à descendre vers 10h30, choisissent de passer par le grand puits pour la totalité du parcours et ne rencontrent aucune difficulté. Puis elles franchissent le puits de 30 mètres. Elle continuent par la descente d'un puits de 20 mètres, elles progressent encore un peu jusqu'à un passage siphonnant. Elles ont atteint la profondeur de 179 mètres, elles commencent alors la remontée. En arrivant en haut du puits de 30 mètres, elles entendent un bruit d'eau. Quand elles arrivent à la base du grand puits, une cascade coule dans la partie basse. Une d'entre elles tente de remonter mais les gouttelettes d’eau en suspension dans l’air gênent sa respiration. Elle effectue alors une conversion de matériel et redescend. Les deux spéléologues se mettent dès lors à l’abri sous un point chaud. Il est 15h00. Celle qui a commencé la remontée dans le grand puits est mouillée, elle a froid. Son amie s'occupe d'elle et la soutient moralement.
L’alerte parvient à Guillaume SECHAUD, Conseiller Technique Adjoint alors que des membres de la 3SI participent à une démonstration d’évacuation et à une table ronde dans le cadre des Rencontres Ciné Montagne de Grenoble. La soirée a débuté par la diffusion du film Gaia, solidarité des profondeurs de Bertrand ROCOURT sur les 50 ans de la 3SI.
Sont alors présents au Palais des Sports : 3 Conseillers Techniques, une dizaine de sauveteurs de la 3SI, 2 membres du GRIMP, 2 secouristes du PGHM et 1 CRS. Il y a alors dans la salle 3 000 personnes et de nombreux journalistes qui assistent en direct à l’annonce de l’alerte par France ROCOURT, alors que Tristan GODET et Thierry LARRIBE sont sur scène en train de répondre aux questions des présentateurs de la soirée.
L’organisation des RCM met alors une salle à disposition des CT pour qu’ils s’isolent.
Le CTDS demande alors au secouriste de la CRS présent au Palais des sports de se rendre à sa caserne pour prendre du matériel au local de la 3SI (linceul, grande corde et amarrages), un treuil de son service et de composer une équipe avec ses collègues disponibles. Il lui est demandé de se rendre immédiatement au gouffre de Malaterre, et ce pour avoir rapidement des informations et sécuriser le site compte tenu de la publicité faite sur le secours.
La priorité est donnée aux sauveteurs professionnels qui doivent s'engager rapidement pour faire un point de situation. Après une tentative de contact vocal du haut du puits, une équipe de CRS descend dans le puits d'entrée et établit un contact vocal à partir de la vire située à mi hauteur (- 55 m). L'information que les victimes sont vivantes arrive rapidement au PC. Il est alors décidé de les faire remonter par les puits parallèles. Ce qu'elles font en autonomie une fois ces verticales équipées.
Sur la partie la plus haute du grand puits, il leur est proposé de remonter à l'aide d'un treuil, ce que refuse la première, contrairement à la seconde qui accepte. Elles sortent entre 3h30 et 3h58. Le dernier sauveteur est de retour à la surface à 4h34.
