1979-12-11 : Scialet de la Fromagère : Différence entre versions
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| + | Le vendredi 7 décembre, Jacques C. descend seul dans le gouffre de la Fromagère. Il devance une équipe qui doit le rejoindre le lendemain. Des précipitations sont annoncées pour le mardi suivant, sur un Vercors déjà enneigé. | ||
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| + | Le 8, Baudouin L., Jacques V. et Daniel L. s'engagent dans la cavité vers 17h00. Ils croisent Jacques C. qui remonte à cause d'une panne d'éclairage. Baudouin L. et Jacques V. prennent des photographies et bivouaquent. Ils sont rejoints le 9 décembre par Bernard F., qui aurait dû initialement descendre le 7. Ce dernier part finir une escalade, alors que Jacques V. reste au Bivouac et que les 2 derniers partent photographier les galeries jusqu'à – 820 mètres. | ||
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| + | Le 10 décembre au matin, tous entament la remontée et constatent que la rivière est en crue. Tous arrivent au bas du puits de 200 mètres. Baudouin L. entame la remontée. Le puits est arrosé et le courant d'air est glacial. Bernard F. se lance en deuxième et le rejoint en haut du puits. Là, ils observent les deux derniers qui remontent. Transis de froid, Baudouin L. et Bernard F. décident de sortir. Tous les puits suivants sont arrosés. | ||
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| + | Une fois dehors, ils attendent leurs camarades et finissent par entamer la marche de retour vers 18h00. Puis, ils redescendent à Grenoble et rentrent chez eux. La femme de Baudouin L. laisse alors un mot sur la porte du logement de Jacques V., demandant à ce dernier de l'appeler dès son retour. | ||
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| + | À 6h00 le lendemain, Baudouin se rend chez Jacques V. Le mot est toujours là. Il décide alors d'envoyer Pascale LAVIGNE et Éric BOYER, bons connaisseurs de la cavité, en reconnaissance. Ces derniers retrouvent le corps de Jacques V. presque au sommet d'un puits de 17 mètres, situé à -80 mètres. Vers 13h30, Albert OYHANCABAL est prévenu. Une opération de recherche pour Daniel L. et de récupération du corps de Jacques V. est lancée. | ||
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| + | Elle reprend le 15 décembre. 5 équipes sont alors engagées avec 1 médecin (France GUILLAUME), des gendarmes et des sapeurs-pompiers. | ||
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| + | Les corps, conditionnés dans de robustes linceuls fabriqués pour la circonstance, sortent dans la journée. | ||
== Sauveteurs engagés == | == Sauveteurs engagés == | ||
Version du 13 avril 2020 à 23:10
| Année | 1979 |
|---|---|
| Date | 11/12/1979 |
| Massif | Chartreuse |
| Département | Isère |
| Nombre de Victimes | 2 |
| Durée | Plus de 4 jours |
| Nombre de Sauveteurs | 52 |
Le contexte
Le vendredi 7 décembre, Jacques C. descend seul dans le gouffre de la Fromagère. Il devance une équipe qui doit le rejoindre le lendemain. Des précipitations sont annoncées pour le mardi suivant, sur un Vercors déjà enneigé.
Le 8, Baudouin L., Jacques V. et Daniel L. s'engagent dans la cavité vers 17h00. Ils croisent Jacques C. qui remonte à cause d'une panne d'éclairage. Baudouin L. et Jacques V. prennent des photographies et bivouaquent. Ils sont rejoints le 9 décembre par Bernard F., qui aurait dû initialement descendre le 7. Ce dernier part finir une escalade, alors que Jacques V. reste au Bivouac et que les 2 derniers partent photographier les galeries jusqu'à – 820 mètres.
Le 10 décembre au matin, tous entament la remontée et constatent que la rivière est en crue. Tous arrivent au bas du puits de 200 mètres. Baudouin L. entame la remontée. Le puits est arrosé et le courant d'air est glacial. Bernard F. se lance en deuxième et le rejoint en haut du puits. Là, ils observent les deux derniers qui remontent. Transis de froid, Baudouin L. et Bernard F. décident de sortir. Tous les puits suivants sont arrosés.
Une fois dehors, ils attendent leurs camarades et finissent par entamer la marche de retour vers 18h00. Puis, ils redescendent à Grenoble et rentrent chez eux. La femme de Baudouin L. laisse alors un mot sur la porte du logement de Jacques V., demandant à ce dernier de l'appeler dès son retour.
À 6h00 le lendemain, Baudouin se rend chez Jacques V. Le mot est toujours là. Il décide alors d'envoyer Pascale LAVIGNE et Éric BOYER, bons connaisseurs de la cavité, en reconnaissance. Ces derniers retrouvent le corps de Jacques V. presque au sommet d'un puits de 17 mètres, situé à -80 mètres. Vers 13h30, Albert OYHANCABAL est prévenu. Une opération de recherche pour Daniel L. et de récupération du corps de Jacques V. est lancée.
Un médecin du SAMU est engagé, ainsi qu'une équipe de reconnaissance. Le corps de Daniel L. est rapidement découvert. Compte tenu de la tempête qui sévit à l'extérieur, l'opération est suspendue.
Elle reprend le 15 décembre. 5 équipes sont alors engagées avec 1 médecin (France GUILLAUME), des gendarmes et des sapeurs-pompiers.
Les corps, conditionnés dans de robustes linceuls fabriqués pour la circonstance, sortent dans la journée.