1965-09-26 : Tanne aux Enfers : Différence entre versions
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+ | Raymond MAHO évoque cette opération dans son livre ''J'ai marché sous la Terre'' <ref>Raymond MAHO - J'ai marché sous la Terre, Autres Talents, (2017)</ref> : | ||
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+ | ''« Le 25 novembre, trois spéléos du club de Savoie pénètrent dans la Tanne aux Enfers située dans le massif du Margériaz. Ils équipent jusqu'à la cote – 400. Deux de leurs collègues sont restés en surface. Vers six heures du matin, ils entament la remontée, une crue les surprend. Arrivé à -190, un spéléo se plaint de crampes. Ses collègues remontent un puits de trente-deux mètres sous une cascade. Ensuite, ils assurent leur ami mais celui-ci, à huit mètres du sommet lâche l’échelle et pend sur la corde. Il est environ huit heures du matin, il reste 420 mètres de méandre et 80 mètres de puits avant la sortie.'' | ||
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+ | ''Un spéléo rejoint la surface, et redescend avec ses deux collègues. Au sommet du puits, ils manœuvrent la corde, mais le corps tombe. Deux des spéléos entament la remontée en premier, mais l’un d’eux, épuisé, s’arrête devant les quarante mètres de méandre restant à parcourir. L’autre ressort pour donner l’alerte. Les deux autres qui ont entamé aussi la remontée trouvent leur collègue épuisé. Ils essaient de le réconforter mais celui-ci meurt dans leurs bras.'' | ||
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+ | ''Les deux victimes étaient âgées de 16 et 18 ans. L’un est mort d’hypothermie et l’autre d’épuisement. »'' | ||
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+ | == Épilogue == | ||
== Documents == | == Documents == |
Version du 19 mars 2020 à 12:22
Année | 1965 |
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Date | 26/09/1965 |
Massif | Bauges |
Département | Savoie |
Nombre de Victimes | 2 |
Durée | 12-24h |
Nombre de Sauveteurs | Entre 15 et 30 |
Sommaire
Le contexte
Le samedi 25 septembre, dans la soirée, Bruno C. Jean Pierre B., Jacques V., se lancent dans la descente de la tanne aux Enfers. Un orage est annoncé pour le lendemain, ils ont donc décidé de précipiter leur exploration. Ils pensent ressortir entre 4 h et 8 h le lendemain. 4 de leurs amis, dont Colette et Roger T. refusent de les suivre et restent à la cabane à Baban. En fait, l'orage éclate tôt dans la nuit.
La crue surprend le trio vers -360 alors qu'ils remontent après une belle première en topographiant leur découverte. Si le débit n'empêche pas la progression en galerie, il n'en va pas de même dans le puits de 32 m qui est alors arrosé sur 25 m. À 10 m du sommet, assuré par le haut par Bruno, Jean Pierre B. n'arrive plus à monter. Il se trouve alors sous le jet. Il demande de l'aide mais Jacques V. et Bruno ne peuvent le tirer. L'échelle casse dans la tentative de traction et le corps pend dans le vide sous le jet.
Le lendemain matin, au réveil, ceux restés en surface constatent le retard de leurs amis. Ils décident de descendre dans le gouffre à leur rencontre. Ils trouvent Bruno C. et Jacques V. qui annoncent que Jean Pierre B. est pendu inerte sur une corde. En essayant de le faire monter, ses camarades provoquent sa chute. Ils décident alors qu'il est urgent de réchauffer Jacques V., choqué. Certains sortent chercher des vêtements chauds et prévenir les secours. Malheureusement, trop épuisé, victime de 2 crises d'urémie successives, ce dernier meurt dans les bras de Roger T. qui tente de le ranimer. Constatant le décès de leur ami, les 4 membres encore vivants du groupe remontent. Là, ils trouvent le père de Jean Pierre B. qui exige qu'une équipe retourne dans la cavité, car il a espoir que son fils soit encore en vie.
Après une courte période de repos, 5 sauveteurs savoyards dont des secouristes en montagne (COUPEE et DESCHAM), descendent. Vers 6h, le 27 septembre, des sauveteurs du Rhône dont Michel LETRÔNE, s'engagent dans la cavité. Les isérois ne seront disponibles qu'une fois le secours d'Autrans achevé. Jean Pierre B. est trouvé, gisant au pied du puits de 32 m. Son corps est mis dans un sac. Conscient de l'impossibilité de sortir le corps, il est décidé de le laisser dans la cavité sur une vire, attaché par des cordes. Le corps de Jacques V. est sorti après 4 heures d'effort.
Le 10 octobre, le corps de Jean Pierre B. est placé dans un cercueil d'aluminium avec une croix au-dessus.
Une croix et une plaque sont érigées en surface et une cérémonie, regroupant pas moins de 300 personnes, est organisée à l'entrée de la cavité.
Le corps, placé dans des kits, est extrait de la cavité en 1972 et restitué à la famille.
Témoignage
Raymond MAHO évoque cette opération dans son livre J'ai marché sous la Terre [1] :
« Le 25 novembre, trois spéléos du club de Savoie pénètrent dans la Tanne aux Enfers située dans le massif du Margériaz. Ils équipent jusqu'à la cote – 400. Deux de leurs collègues sont restés en surface. Vers six heures du matin, ils entament la remontée, une crue les surprend. Arrivé à -190, un spéléo se plaint de crampes. Ses collègues remontent un puits de trente-deux mètres sous une cascade. Ensuite, ils assurent leur ami mais celui-ci, à huit mètres du sommet lâche l’échelle et pend sur la corde. Il est environ huit heures du matin, il reste 420 mètres de méandre et 80 mètres de puits avant la sortie.
Un spéléo rejoint la surface, et redescend avec ses deux collègues. Au sommet du puits, ils manœuvrent la corde, mais le corps tombe. Deux des spéléos entament la remontée en premier, mais l’un d’eux, épuisé, s’arrête devant les quarante mètres de méandre restant à parcourir. L’autre ressort pour donner l’alerte. Les deux autres qui ont entamé aussi la remontée trouvent leur collègue épuisé. Ils essaient de le réconforter mais celui-ci meurt dans leurs bras.
Les deux victimes étaient âgées de 16 et 18 ans. L’un est mort d’hypothermie et l’autre d’épuisement. »
Épilogue
Documents
Articles de presse
Notes et références
Références
- ↑ Raymond MAHO - J'ai marché sous la Terre, Autres Talents, (2017)