1963-06-03 : Goule de Foussoubie : Différence entre versions
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+ | ''Le 7 juin, la décrue commence. Le 8 juin, trois spéléos vivants sont retrouvés et évacués. Le 18 juin, une expédition pénètre dans la Goule pour retrouver les deux spéléos manquants. Leurs corps sont remontés en surface.'' | ||
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+ | ''Parmi les nombreux sauveteurs, Jean Lavigne et Aldo Silanolli du Sgcaf. Aldo participe à la recherche et à la remontée des corps. Il en revient particulièrement éprouvé.'' » | ||
=== Maurice Chazalet === | === Maurice Chazalet === |
Version du 17 mars 2020 à 16:22
Année | 1963 |
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Date | 03/06/1963 |
Massif | Gorges de l'Ardèche |
Département | Ardèche |
Nombre de Victimes | 5 |
Durée | Plus de 4 jours |
Nombre de Sauveteurs | Moins de 15 |
Sommaire
Le contexte
Le 2 juin au matin, 5 membres du groupe des Vulcains : Émile C., Jacques D., Alain B., Jean D. et Bernard R. entrent dans la goule de Foussoubie. Ils devaient ressortir le lendemain vers midi. À 22 heures, sans nouvelles d'eux et alors que des pluies torrentielles s'abattent sur l'Ardèche, leurs proches donnent l'alerte.
Une opération de sauvetage de grande envergure est lancée, mais il est impossible pour quiconque d'entrer dans la cavité dont l'entrée est totalement inondée. Les pluies diluviennes tombent sans discontinuer sur le sud ardéchois jusqu'au 5. Pompiers, sauveteurs spéléologues et gendarmes sont mobilisés.
Jacques N., victime l'année précédente d'une chute dans cette même cavité, se met à disposition des autorités car il connaît parfaitement la goule de Foussoubie. Des pompes sont mises en action et malgré les 1 500 m3 extraits toutes les heures, le niveau ne baisse pas. Un barrage détournant les eaux est érigé en amont de l'entrée de la goule et entraîne immédiatement la baisse du débit dans la cavité. Des messages de soutien gravés sur des planchettes et des vivres sont lancés dans la rivière souterraine.
Les équipes dirigées par Charles SCHAFFRAN, un spéléologue, arrivent enfin à pénétrer dans la cavité et à progresser malgré un courant qui demeure très fort. Le 7 juin, trois spéléologues, que la presse qualifie désormais « d'engloutis de la Pentecôte » ressortent vivants.
C'est seulement le 17 juin, soit 14 jours après l'accident, après 12 heures d'efforts, que les sauveteurs ardéchois, lyonnais et grenoblois, accompagnés d'Émile CHEILLETZ sortent les corps. Jean LAVIGNE dirige l'équipe grenobloise. Michel LETRÔNE est à la tête des lyonnais dont Pierre RIAS fait partie.
Selon les notes de Fernand PETZL, l'équipe grenobloise était composée de 15 sauveteurs au maximum.
750 Francs de vacations ont été comptabilisés, ainsi que 800 Francs de frais de repas.
Témoignages
Raymond Maho
Raymond MAHO, qui n'a pas participé à l'opération, raconte [1] :
« Le dimanche 3 juin 1963, cinq spéléos expérimentés pénètrent dans la Goule de Foussoubie dans la commune de la Bastide de Virac en Ardèche. Ils doivent en ressortir lundi midi maximum. Une pluie torrentielle s’abat sur la région dans la nuit de dimanche à lundi. À 22 heures le lundi, ils ne sont pas ressortis. L’alerte est déclenchée et les opérations commencent vers 5 heures du matin. Le niveau des eaux empêche toute pénétration dans la Goule (300 l/s lundi, 3000 l/s le mardi après-midi).
Le 6 juin, le plan ORSEC est déclenché. Cinquante bidons étanches contenant vivres, éclairages et messages sont largués dans le courant. Des pompes essaient de diminuer le débit du torrent qui se précipite dans la grotte. Un barrage a été édifié.
Le 7 juin, la décrue commence. Le 8 juin, trois spéléos vivants sont retrouvés et évacués. Le 18 juin, une expédition pénètre dans la Goule pour retrouver les deux spéléos manquants. Leurs corps sont remontés en surface.
Parmi les nombreux sauveteurs, Jean Lavigne et Aldo Silanolli du Sgcaf. Aldo participe à la recherche et à la remontée des corps. Il en revient particulièrement éprouvé. »
Maurice Chazalet
Épilogue
Notes et références
Références
- ↑ Raymond MAHO - J'ai marché sous la Terre, Autres Talents, (2017)