Histoire de la 3SI - Chapitre 3 : Différence entre versions

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'''Le chapitre 3 couvre la période de 1971 à 1981 au cours de laquelle, au niveau fédéral, la commission nationale se structure et développe des antennes départementales. En Rhône-Alpes, l'association régionale est ainsi vidée de sa substance et disparaît. En Isère, les premiers Conseillers Techniques sont nommés par le Préfet et la 3SI qui vient d'être créée se développe.'''
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== Au niveau national ==
 
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=== L’organisation des secours spéléologiques ===
 
=== L’organisation des secours spéléologiques ===
  
Si l'opération de la goule de Foussoubie a fait ressentir aux spéléologues, mais aussi à l'administration, la nécessité d'encadrer les secours spéléologiques au plan local, les opérations au gouffre Berger en 1975 et à la grotte de Gournier en 1976 ont eu aussi des conséquences au niveau national. En 1977, une série de réunions est organisée par la Sécurité Civile à Nainville-les-Roches (Essonne) et à Paris.  
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Si l'opération de la [[:1963-06-03 : Goule de Foussoubie|goule de Foussoubie]] a fait ressentir aux spéléologues, mais aussi à l'administration, la nécessité d'encadrer les secours spéléologiques au plan local, les opérations au [[:1975-09-08 : Gouffre Berger|gouffre Berger en 1975]] et à la [[:1976-11-08 : Grotte de Gournier|grotte de Gournier en 1976]] ont eu aussi des conséquences au niveau national. En 1977, une série de réunions est organisée par la Sécurité Civile à Nainville-les-Roches (Essonne) et à Paris.  
  
 
La première se tient le 9 mars, elle permet de poser les bases de la discussion qui s'engage entre la FFS et la Direction de la Sécurité Civile.  Lors de la réunion du 4 juillet, les représentants de la FFS obtiennent des engagements sur la gratuité des secours et approuvent la mise en place de journées d'études communes avec la Sécurité Civile. La nomination de Conseillers Techniques Nationaux est actée. Sont proposés : Serge AVIOTTE, Maurice DUCHENE, Jean-Claude FRACHON, Ruben GOMEZ, Pierre RIAS et Albert OYHANÇABAL. Un gros point de désaccord persiste car la délégation de la Sécurité Civile veut obliger les spéléologues à déposer un « ''préavis d'exploration'' ». La liberté d'accès aux cavités est fermement défendue par les membres de la FFS. Au cours de cette même réunion, les officiers représentant la Sécurité Civile s'opposent à la création des postes de Conseillers Techniques dans les départements et dénoncent les termes de l'arrêté de nomination des Conseillers Techniques de l'Isère qui, selon eux, donne trop de pouvoirs à des civils.  
 
La première se tient le 9 mars, elle permet de poser les bases de la discussion qui s'engage entre la FFS et la Direction de la Sécurité Civile.  Lors de la réunion du 4 juillet, les représentants de la FFS obtiennent des engagements sur la gratuité des secours et approuvent la mise en place de journées d'études communes avec la Sécurité Civile. La nomination de Conseillers Techniques Nationaux est actée. Sont proposés : Serge AVIOTTE, Maurice DUCHENE, Jean-Claude FRACHON, Ruben GOMEZ, Pierre RIAS et Albert OYHANÇABAL. Un gros point de désaccord persiste car la délégation de la Sécurité Civile veut obliger les spéléologues à déposer un « ''préavis d'exploration'' ». La liberté d'accès aux cavités est fermement défendue par les membres de la FFS. Au cours de cette même réunion, les officiers représentant la Sécurité Civile s'opposent à la création des postes de Conseillers Techniques dans les départements et dénoncent les termes de l'arrêté de nomination des Conseillers Techniques de l'Isère qui, selon eux, donne trop de pouvoirs à des civils.  
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* l’étude et l’analyse des accidents liés au milieu souterrain pour contribuer à la prévention ;
 
* l’étude et l’analyse des accidents liés au milieu souterrain pour contribuer à la prévention ;
 
* l’étude, la conception et la réalisation du matériel adapté aux besoins ;
 
* l’étude, la conception et la réalisation du matériel adapté aux besoins ;
* la constitution et l’entretien des stocks de matériel spécifique nécessaire au secours ;
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* la constitution et l’entretien des stocks de matériel spécifique nécessaires au secours ;
 
* la formation des équipes de secours.
 
* la formation des équipes de secours.
  
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=== Des évolutions dans le matériel, les techniques et dans les formations ===
 
=== Des évolutions dans le matériel, les techniques et dans les formations ===
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Les techniques de descente et montée sur câble, très lourdes à mettre en place, sont abandonnées rapidement. L'utilisation d'échelles souples pour monter les puits, laisse la place à celle utilisant uniquement des cordes simples.
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Des formations nationales sont dispensées par l'EFS (Michel LETRÔNE). Un Centre National de Spéléologie est crée à Fond d'Urle. Des cadres techniques y sont formés, y compris en matière de secours.
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Enfin, des formations spécifiques au secours spéléo sont créées. Elles prônent l'emploi des mêmes techniques partout, facilitant ainsi la composition d'équipes mixtes lors des exercices et des sauvetages d'ampleur (1975-1976).
  
 
== En Rhône-Alpes ==
 
== En Rhône-Alpes ==
  
== En Isère ===
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Pierre RIAS est nommé Délégué Régional.
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Le 30 mai 1972, Fernand PETZL est nommé Conseiller Technique. Albert OYHANÇABAL et Jérôme DUBOIS sont nommés comme adjoints.
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Le 6 juin 1972, le premier plan de secours relatif au secours spéléologiques est signé par M. VAUDEVILLE, Préfet de l'Isère. Les dispositions de l'article 2 de ce plan prévoient que « ''le secours aux spéléologues est assuré, dans le département de l'Isère, conjointement par les sauveteurs bénévoles, membres de la Société Spéléo-Secours Isère ou assimilés, les personnels de la CRS et de la gendarmerie et des Centres de Secours de Sapeurs-Pompiers, sous l'autorité du Conseiller Technique (ou de son représentant) avec le concours éventuel d'un Comité Technique''. ». Les termes de l'article 4 précisent l'étendue de la responsabilité du Conseiller Technique : « l''es personnels assurant le secours aux spéléologues désignés à l'article 1 interviennent sous l'autorité effective et la responsabilité du Conseiller Technique, seul responsable devant le Préfet du département et habilité à prendre en son nom toutes les décisions utiles''. ».
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Le CT isérois et ses adjoints se trouvent donc à la tête du dispositif et ne rendent compte qu'au Préfet. Ces dispositions, uniques en France, trouveront à s'appliquer jusqu'en 2005. Elles créent des tensions avec les représentants locaux et nationaux, tant chez les sapeurs-pompiers qu'au sein du Spéléo Secours Français. Cette particularité iséroise a permis à tous les acteurs du secours spéléologique de travailler en bonne intelligence pendant plus de 30 ans, les querelles de chapelle des unités professionnelles n'ayant pas de prise. Cela a permis une meilleure cohésion des équipes et des formations communes sous l'égide des CT.
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Malgré le départ de Jérôme DUBOIS en 1978, l'équipe des adjoints s'étoffe, avec les nominations d'Henri ROSSETTI et Baudouin LISMONDE (lettre de Fernand PETZL au Préfet de l'Isère du 4 décembre 1978).
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Après le secours des jeunes de Sanary [[:1975-09-08 : Gouffre Berger|au gouffre Berger en 1975]], Fernand décide de passer le main à Albert OYHANÇABAL. Ce dernier prend la direction des opérations de secours dès 1976. Il note dans le compte-rendu du [[:1976-11-08 : Grotte de Gournier|secours à Gournier]], que la réussite de l'opération est due en partie au travail de son prédécesseur : Fernand PETZL.
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Fernand PETZL démissione le 16/01/1981 et confirme le 17/01/1981 par courrier.
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L'arrêté préfectoral du 17 mars 1981 nomme Albert OYHANÇABAL au poste de Conseiller Technique, ainsi que Philippe MOIGNET, Henri ROSSETTI et Baudouin LISMONDE ses adjoints.
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== Documents ==
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=== Plan de secours 1972 ===
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1972-06-06-historique-chapitre03-01.jpg|Plan de secours 1972
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1972-06-06-historique-chapitre03-02.jpg|Plan de secours 1972
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1972-06-06-historique-chapitre03-03.jpg|Plan de secours 1972
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=== Projet de brancard à roulettes ===
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1977-03-02-historique-chapitre03-04.jpg|Projet de brancard à roulettes
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1977-03-02-historique-chapitre03-05.jpg|Projet de brancard à roulettes
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1977-03-02-historique-chapitre03-06.jpg|Projet de brancard à roulettes
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1977-03-02-historique-chapitre03-07.jpg|Projet de brancard à roulettes
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1977-03-02-historique-chapitre03-08.jpg|Projet de brancard à roulettes
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1977-03-02-historique-chapitre03-09.jpg|Projet de brancard à roulettes
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1977-03-02-historique-chapitre03-10.jpg|Projet de brancard à roulettes
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1977-03-02-historique-chapitre03-11.jpg|Projet de brancard à roulettes
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=== Courrier de Fernand Petzl au Préfet de l'Isère ===
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1978-12-04-historique-chapitre03-12.jpeg|Courrier de Fernand Petzl au Préfet de l'Isère
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=== Lettre de démission de Fernand Petzl ===
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1981-01-17-historique-chapitre03-13.jpg|Lettre de démission de Fernand Petzl
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=== Arrêté de nomination d'Albert Oyhançabal ===
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1981-03-26-historique-chapitre03-14.jpg|Arrêté de nomination d'Albert Oyhançabal
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1981-03-26-historique-chapitre03-15.jpg|Arrêté de nomination d'Albert Oyhançabal
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1981-03-26-historique-chapitre03-16.jpg|Arrêté de nomination d'Albert Oyhançabal
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=== La médicalisation souterraine - Article de presse ===
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1981-historique-chapitre03-17.jpg|La médicalisation souterraine - Article de presse
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Version actuelle datée du 21 janvier 2021 à 10:16

Le chapitre 3 couvre la période de 1971 à 1981 au cours de laquelle, au niveau fédéral, la commission nationale se structure et développe des antennes départementales. En Rhône-Alpes, l'association régionale est ainsi vidée de sa substance et disparaît. En Isère, les premiers Conseillers Techniques sont nommés par le Préfet et la 3SI qui vient d'être créée se développe.

Au niveau national

L’organisation des secours spéléologiques

Si l'opération de la goule de Foussoubie a fait ressentir aux spéléologues, mais aussi à l'administration, la nécessité d'encadrer les secours spéléologiques au plan local, les opérations au gouffre Berger en 1975 et à la grotte de Gournier en 1976 ont eu aussi des conséquences au niveau national. En 1977, une série de réunions est organisée par la Sécurité Civile à Nainville-les-Roches (Essonne) et à Paris.

La première se tient le 9 mars, elle permet de poser les bases de la discussion qui s'engage entre la FFS et la Direction de la Sécurité Civile. Lors de la réunion du 4 juillet, les représentants de la FFS obtiennent des engagements sur la gratuité des secours et approuvent la mise en place de journées d'études communes avec la Sécurité Civile. La nomination de Conseillers Techniques Nationaux est actée. Sont proposés : Serge AVIOTTE, Maurice DUCHENE, Jean-Claude FRACHON, Ruben GOMEZ, Pierre RIAS et Albert OYHANÇABAL. Un gros point de désaccord persiste car la délégation de la Sécurité Civile veut obliger les spéléologues à déposer un « préavis d'exploration ». La liberté d'accès aux cavités est fermement défendue par les membres de la FFS. Au cours de cette même réunion, les officiers représentant la Sécurité Civile s'opposent à la création des postes de Conseillers Techniques dans les départements et dénoncent les termes de l'arrêté de nomination des Conseillers Techniques de l'Isère qui, selon eux, donne trop de pouvoirs à des civils.

Dans sa lettre du 12 juillet 1977 à tous les Conseillers Techniques, Maurice DUCHENE conclut en mettant en avant la nécessité à se structurer rapidement et à entretenir des contacts étroits et vigilants avec la Direction de la Sécurité Civile. Les discussions avec les autorités continuent. Les 15, 16 et 17 novembre 1977, le premier stage relatif au secours spéléologique se tient au Centre d'Étude de la Sécurité Civile de Nainville-les-Roches. Sont présentés par les représentants de la Sécurité Civile : les plans ORSEC et la responsabilité des pouvoirs publics. La délégation de la FFS présente la structure fédérale et son organisation, la typologie des secours et des cas pratiques. Un projet de convention est débattu. Ces 3 journées sont aussi l'occasion de faire un point sur les aspects médicaux. Le docteur DERAIN, du SAMU de Côte d'Or, aborde la problématique de la plongée souterraine et le docteur MENTHONNEX, du SAMU de l'Isère, parle de la médicalisation des secours souterrains. Au cours de l'une de ces rencontres, une délégation de la Fédération Française de Spéléologie (FFS) fait une présentation de l'opération de la grotte de Gournier devant un panel d'officier des sapeurs-pompiers, de la gendarmerie, des CRS et de fonctionnaires du Ministère de l'Intérieur. Parmi les spéléologues présents figurent notamment Fernand PETZL et Albert OYHANÇABAL.

Les représentants de la FFS, ainsi que des spécialistes du secours en montagne, plaident pour que la direction des opérations souterraines soit confiée à un expert connaissant le milieu souterrain et les techniques spécifiques à mettre en œuvre (témoignage d'Albert OYHANÇABAL paru dans Spéléo Secours Isère 1970-2010 : 40 ans de secours souterrain – Comité départemental de spéléologie de l'Isère – 2010).

Le 8 mars 1978, la première convention d'assistance technique entre le Ministère de l'Intérieur (Direction de la Sécurité Civile) et la FFS est signée. Une circulaire est alors diffusée aux Préfets. Elle prévoit qu'un plan de secours départemental doit être élaboré en concertation avec toutes les parties et qu'un Conseiller Technique, expert du milieu et du secours souterrain, conduise les opérations souterraines. Un groupe d'intervention national en spéléo-secours doit aussi être constitué au sein de la FFS, dans le but d'intervenir en renfort en cas d'opération d'une telle ampleur qu'un département ne peut y faire face seul (circulaire n°78-116 et convention du 8 mars 1978).

En parallèle, au sein de la FFS, des cadres impliqués dans le secours s'activent en coulisse pour reprendre en main la commission dédiée au secours dirigée par le docteur Pierre CASTIN. Une réunion est organisée par la FFS les 24 et 25 septembre à Saint-Bauzille-de-Putois (Hérault) en présence de la quasi-totalité des Conseillers Techniques de France. La commission secours de la FFS devient alors le Spéléo Secours Français. Ses missions sont :

  • le secours en milieu souterrain, naturel ou artificiel, noyé ou à l’air libre ;
  • l’étude et l’analyse des accidents liés au milieu souterrain pour contribuer à la prévention ;
  • l’étude, la conception et la réalisation du matériel adapté aux besoins ;
  • la constitution et l’entretien des stocks de matériel spécifique nécessaires au secours ;
  • la formation des équipes de secours.

Le premier « Directeur » du SSF est Pierre RIAS. Il est épaulé, entre autres, par Jean-Claude FRACHON et Ruben GOMEZ. Leur premier gros dossier est la convention nationale d'assistance (Info SSF n°91 de 2005).

Des évolutions dans le matériel, les techniques et dans les formations

Les techniques de descente et montée sur câble, très lourdes à mettre en place, sont abandonnées rapidement. L'utilisation d'échelles souples pour monter les puits, laisse la place à celle utilisant uniquement des cordes simples.

Des formations nationales sont dispensées par l'EFS (Michel LETRÔNE). Un Centre National de Spéléologie est crée à Fond d'Urle. Des cadres techniques y sont formés, y compris en matière de secours.

Enfin, des formations spécifiques au secours spéléo sont créées. Elles prônent l'emploi des mêmes techniques partout, facilitant ainsi la composition d'équipes mixtes lors des exercices et des sauvetages d'ampleur (1975-1976).

En Rhône-Alpes

Pierre RIAS est nommé Délégué Régional.

En Isère

Le 30 mai 1972, Fernand PETZL est nommé Conseiller Technique. Albert OYHANÇABAL et Jérôme DUBOIS sont nommés comme adjoints.

Le 6 juin 1972, le premier plan de secours relatif au secours spéléologiques est signé par M. VAUDEVILLE, Préfet de l'Isère. Les dispositions de l'article 2 de ce plan prévoient que « le secours aux spéléologues est assuré, dans le département de l'Isère, conjointement par les sauveteurs bénévoles, membres de la Société Spéléo-Secours Isère ou assimilés, les personnels de la CRS et de la gendarmerie et des Centres de Secours de Sapeurs-Pompiers, sous l'autorité du Conseiller Technique (ou de son représentant) avec le concours éventuel d'un Comité Technique. ». Les termes de l'article 4 précisent l'étendue de la responsabilité du Conseiller Technique : « les personnels assurant le secours aux spéléologues désignés à l'article 1 interviennent sous l'autorité effective et la responsabilité du Conseiller Technique, seul responsable devant le Préfet du département et habilité à prendre en son nom toutes les décisions utiles. ».

Le CT isérois et ses adjoints se trouvent donc à la tête du dispositif et ne rendent compte qu'au Préfet. Ces dispositions, uniques en France, trouveront à s'appliquer jusqu'en 2005. Elles créent des tensions avec les représentants locaux et nationaux, tant chez les sapeurs-pompiers qu'au sein du Spéléo Secours Français. Cette particularité iséroise a permis à tous les acteurs du secours spéléologique de travailler en bonne intelligence pendant plus de 30 ans, les querelles de chapelle des unités professionnelles n'ayant pas de prise. Cela a permis une meilleure cohésion des équipes et des formations communes sous l'égide des CT.

Malgré le départ de Jérôme DUBOIS en 1978, l'équipe des adjoints s'étoffe, avec les nominations d'Henri ROSSETTI et Baudouin LISMONDE (lettre de Fernand PETZL au Préfet de l'Isère du 4 décembre 1978).

Après le secours des jeunes de Sanary au gouffre Berger en 1975, Fernand décide de passer le main à Albert OYHANÇABAL. Ce dernier prend la direction des opérations de secours dès 1976. Il note dans le compte-rendu du secours à Gournier, que la réussite de l'opération est due en partie au travail de son prédécesseur : Fernand PETZL.

Fernand PETZL démissione le 16/01/1981 et confirme le 17/01/1981 par courrier.

L'arrêté préfectoral du 17 mars 1981 nomme Albert OYHANÇABAL au poste de Conseiller Technique, ainsi que Philippe MOIGNET, Henri ROSSETTI et Baudouin LISMONDE ses adjoints.

Documents

Plan de secours 1972

Projet de brancard à roulettes

Courrier de Fernand Petzl au Préfet de l'Isère

Lettre de démission de Fernand Petzl

Arrêté de nomination d'Albert Oyhançabal

La médicalisation souterraine - Article de presse