1987-11-01 : Chorum des Aiguilles : Différence entre versions

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Cette équipe travaille toute la nuit et ressort dans la matinée du 3 novembre. Le passage est suffisamment large pour permettre la sortie du brancard. Les isérois rentrent. La dernière équipe arrive à 20h00 à Grenoble.
 
Cette équipe travaille toute la nuit et ressort dans la matinée du 3 novembre. Le passage est suffisamment large pour permettre la sortie du brancard. Les isérois rentrent. La dernière équipe arrive à 20h00 à Grenoble.
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Il est à noter que, lors de cette opération, France GUILLAUME est victime d'une fracture de main.
  
 
== Sauveteurs engagés ==
 
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Ont participé à cette opération pour l'Isère :
 
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== Témoignage ==
 
== Témoignage ==
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''Albert pense qu'un travail d'artificier d'environ 20 h sera nécessaire. La ligne téléphonique est installée après avoir résolu quelques petits problèmes techniques. L'électricité se fait attendre pour commencer. Bruce part vers le fond pour relayer le toubib. Vers 21 h, on commence : c'est la joie ! On perfore la roche bien dans les axes indiqués par Al¬bert avec le nombre de trous nécessaires, et surtout à la bonne place avant de placer les explosifs. Les tirs commencent. Une grosse partie d'un pont rocheux ne résiste pas à cinq charges bien réparties. Travail d'orfèvre, avec juste la quantité de gomme nécessaire.''  
 
''Albert pense qu'un travail d'artificier d'environ 20 h sera nécessaire. La ligne téléphonique est installée après avoir résolu quelques petits problèmes techniques. L'électricité se fait attendre pour commencer. Bruce part vers le fond pour relayer le toubib. Vers 21 h, on commence : c'est la joie ! On perfore la roche bien dans les axes indiqués par Al¬bert avec le nombre de trous nécessaires, et surtout à la bonne place avant de placer les explosifs. Les tirs commencent. Une grosse partie d'un pont rocheux ne résiste pas à cinq charges bien réparties. Travail d'orfèvre, avec juste la quantité de gomme nécessaire.''  
  
0 h 30, une équipe remonte du fond.
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''0 h 30, une équipe remonte du fond. Nous sommes cinq au chantier, on s'organise. Albert et David font en priorité le travail d'artificier, Jean-Marc est au téléphone, Benoit et moi-même réglons les problèmes d'intendance et de déblaiement. Le travail avance bien, mais le matériel courant de désobstruction fait cruellement défaut. (Manque de petites pelles, de seaux, de burins). On attaque l'angle droit du boyau, il est 5 h c'est le quatrième tir.'' »
Nous sommes cinq au chantier, on s'organise. Albert et David font en priorité le travail d'artificier, Jean-Marc est au téléphone, Benoit et moi-même réglons les problèmes d'intendance et de déblaiement.
 
Le travail avance bien, mais le matériel courant de dé¬sobstruction fait cruellement défaut. (Manque de petites pelles, de seaux, de burins.)
 
On attaque l'angle droit du boyau, il est 5 h c'est le qua¬trième tir. »
 
  
 
== Documents ==
 
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== Sources ==
 
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# Compte-rendu d'Albert OYHANÇABAL
 
# Compte-rendu d'Albert OYHANÇABAL
 
  
 
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Version actuelle datée du 26 janvier 2021 à 18:13

Chorum des Aiguilles
01 novembre 1987
Année 1987
Date 01/11/1987
Massif Dévoluy
Département Hautes-Alpes
Nombre de Victimes 1
Durée 2 jours
Nombre de Sauveteurs Inconnu

Lors d'une visite au Chorum des Aiguilles, Daniel G., un spéléologue grenoblois, se blesse à la profondeur de -110 m. Rapidement, la 3SI est sollicitée pour fournir des artificiers. Le dimanche 1er novembre à 5h07, le CODIS 05 demande à la Préfecture de l'Isère la mise en préalerte de sauveteurs isérois. À 10h34, la demande de renfort est confirmée. Albert OYHANÇABAL demande à Frédéric POGGIA, un de ses adjoints, de former une première équipe de 7 personnes.

À 14h00, les premiers isérois arrivent dans le Dévoluy et sont transportés par un hélicoptère de la Gendarmerie sur site. À 15h00, 2 équipes s'engagent sous terre. Une part installer une liaison filaire et l'autre tire une ligne électrique. Les artificiers de la 3SI doivent agrandir un méandre bas, étroit et sinueux et long de 80 m, pour permettre le passage du brancard. Albert OYHANÇABAL décide d'attaquer par l'amont du méandre car il se trouve à proximité immédiate de puits borgnes permettant le stockage des déblais. La durée de ce chantier est estimée à 24h00.

Le premier tir a lieu à 22h00. Toute la nuit, les artificiers sont à l’œuvre. L'équipe iséroise sort dans la matinée du 2 novembre. Un point a alors lieu entre les Conseillers Techniques des Hautes-Alpes, ceux des Bouches-du-Rhône et les isérois. Il est décidé de travailler simultanément à trois équipes dans le méandre : en amont, en aval et au milieu. Compte tenu de l'ampleur du chantier, 6 artificiers sont appelés en renfort dont 3 de la 3SI. Le capitaine BACHIMONT du CODIS 38 se charge des démarches pour approvisionner le chantier en explosifs. Jean-Louis ROCOURT se charge du transport. Les 3 artificiers partent accompagnés de 6 sauveteurs. Ils arrivent sur place vers 21h00 et sont immédiatement engagés, avec leur matériel : groupes électrogènes, lignes électriques.

Cette équipe travaille toute la nuit et ressort dans la matinée du 3 novembre. Le passage est suffisamment large pour permettre la sortie du brancard. Les isérois rentrent. La dernière équipe arrive à 20h00 à Grenoble.

Il est à noter que, lors de cette opération, France GUILLAUME est victime d'une fracture de main.

Sauveteurs engagés

Ont participé à cette opération pour l'Isère :

3SI
France GUILLAUME Georges GROSEIL Philippe ROLLAND Jean BRUN
Gilbert BOHEC Christophe GAUCHON Jean-François SIEGEL Henri BOURGUIGNON
Jean-Louis ROCOURT Jean-Marc WOHLSCHLEGEL Jean-Pierre GONZALES David WOLOZAN
Benoît TERRIER Albert OYHANÇABAL Bernard OYHANÇABAL Philippe AUDRA
Pierre RAVEAUX Pascal GROSEIL
SAMU38
Brice BERARD

Témoignage

Jean-François SIEGEL nous livre son témoignage sur cette opération :

« Dimanche, vers 11 h 30 Frédéric Poggia me téléphone pour me donner l'alerte et me demande de trouver quelques équipiers du Spéléo Groupe de la Tronche : la SSSI est appelée en renfort dans les Hautes-Alpes. Peu de temps après nous nous retrouvons, Bruce Berard (Médecin), Jean-Marc Wohlschlegel, David Wolozan et moi-même à la caserne des pompiers de Seyssins. Albert Oyhançabal nous rejoint, et nous partons vers le col du Festre.

Vers 15 h, un hélicoptère nous transporte vers l'entrée du trou (1995 m). On rejoint d'autres sauveteurs. Albert descend avec une équipe pour faire le point de la situation de notre futur chantier de désobstruction. Nous installons un câble électrique pour l'alimentation de la perforatrice. On se débrouille avec les moyens du bord : câbles emmêlés, pas de prises électriques, pas de tournevis, en un mot : la M.....

Vers 18 h le câble est installé, mais il manque encore une prise femelle pour brancher la perforatrice. On bricole, et on va bientôt pouvoir faire jouer la poudre ! Le passage à aménager est à –110 m, et est beaucoup trop étroit pour passer un brancard, et il y a un virage. Sans brancard on passe sans problème en rampant, le menton raclant le sol et le haut du casque le plafond. Le blessé, lui, attend beaucoup plus bas.

Albert pense qu'un travail d'artificier d'environ 20 h sera nécessaire. La ligne téléphonique est installée après avoir résolu quelques petits problèmes techniques. L'électricité se fait attendre pour commencer. Bruce part vers le fond pour relayer le toubib. Vers 21 h, on commence : c'est la joie ! On perfore la roche bien dans les axes indiqués par Al¬bert avec le nombre de trous nécessaires, et surtout à la bonne place avant de placer les explosifs. Les tirs commencent. Une grosse partie d'un pont rocheux ne résiste pas à cinq charges bien réparties. Travail d'orfèvre, avec juste la quantité de gomme nécessaire.

0 h 30, une équipe remonte du fond. Nous sommes cinq au chantier, on s'organise. Albert et David font en priorité le travail d'artificier, Jean-Marc est au téléphone, Benoit et moi-même réglons les problèmes d'intendance et de déblaiement. Le travail avance bien, mais le matériel courant de désobstruction fait cruellement défaut. (Manque de petites pelles, de seaux, de burins). On attaque l'angle droit du boyau, il est 5 h c'est le quatrième tir. »

Documents

Sources

  1. Compte-rendu d'Albert OYHANÇABAL